Page de garde - Université de Tlemcen
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- CHAPITRE I : HISTOIRE DES PLANTES -<br />
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I. Introduction :<br />
Histoire <strong>de</strong>s plantes<br />
Les fleurs étranges et merveilleuses, réapparaissant avec le cycle immuable <strong>de</strong>s<br />
saisons, ont certainement frappé l’imagination <strong>de</strong> l’homme dès son apparition sur terre. La<br />
lutte pour la survie l’a obligé <strong>de</strong> sélectionner les plantes comestibles et, comme las animaux,<br />
d’éviter celles qui le rendaient mala<strong>de</strong>. Mais très tôt, en observant les effets provoqués par ces<br />
<strong>de</strong>rnières, il a dû essayer <strong>de</strong> les utiliser également pour soulager ses souffrances [1].<br />
Les témoignages retrouvés çà et là sur <strong>de</strong>s parois rocheuses, <strong>de</strong>s bas-reliefs <strong>de</strong> son<br />
environnement, <strong>de</strong>s poteries en terre cuite, sont la preuve que l’homme s’est toujours intéressé<br />
aux plantes, qui ont constitué pour lui une source <strong>de</strong> nourriture (plantes comestibles ou<br />
poisons pour la chasse), voire un moyen <strong>de</strong> guérir ses maladies (plantes médicinales).<br />
II. Histoire <strong>de</strong>s plantes :<br />
Les traces <strong>de</strong> l’utilisation <strong>de</strong>s plantes médicinales existent dans <strong>de</strong>s textes chinois<br />
datant <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 5000 ans avant J.C. Les inscriptions cunéiformes, présentes sur <strong>de</strong>s tablettes<br />
sumériennes <strong>de</strong> Mésopotamie, prouvent que le pavot était déjà recherché il y a plus <strong>de</strong> 2000<br />
ans avant J.C. Le papyrus médical d’EBERS (environ 1500 ans avant J.C.) est le premier<br />
recueil consacré aux plantes médicinales, proposant un inventaire <strong>de</strong> 12 plantes<br />
accompagnées <strong>de</strong> leur mo<strong>de</strong> d’utilisation (myrrhe, ricin, ail etc.). Les Egyptiens possédaient<br />
déjà <strong>de</strong>s notions <strong>de</strong> pharmacopée et plus <strong>de</strong> 200 plantes différentes, ramenées <strong>de</strong> Syrie par le<br />
pharaon Thoutmôsis III, apparaissent sur le bas-relief du temple <strong>de</strong> Karnak (1450 ans avant<br />
J.C.). En In<strong>de</strong>, les « veda », livres sacrés contenant toute la sagesse divine, rédigés ver 1500<br />
ans avant J.C., témoignent eux aussi <strong>de</strong> la connaissance <strong>de</strong>s plantes. Le Khella et la Centella<br />
furent déjà décrits dans le traité médical dénommé « Charaka Samhita » vers 700 ans avant<br />
J.C. [1,2].<br />
Des gravures <strong>de</strong> plantes antérieures à la culture hellénique ont été retrouvées en Crète.<br />
La découverte du nom grec d’une épice « Koriannon » a participé, pense-t-on, au<br />
déchiffrement <strong>de</strong> l’écriture mycénienne <strong>de</strong> Crète (XVII e – XV e siècle avant J.C.). Plus tard, la<br />
Grèce antique s’est distinguée avec les premiers thérapeutes du mon<strong>de</strong> occi<strong>de</strong>ntal. Hippocrate<br />
(460-377 avant J.C) dispensa son enseignement précieux sur l’île <strong>de</strong> Cos. Il considérait la<br />
maladie comme un phénomène normal et préférait laisser agir la nature. Il fut le premier à<br />
mentionner <strong>de</strong>s observations cliniques avec plus <strong>de</strong> 230 plantes médicinales. Chef <strong>de</strong> la<br />
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