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confidato

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Mais il avait vu Valrin, perdu dans ses plans de vengeance qui<br />

l’occupaient jour et nuit, et un souvenir lui était revenu à<br />

l’esprit : le radeau grâce auquel lui et les mercenaires avaient<br />

descendu un fleuve au cours de leur périple sur Hursa ; un<br />

poisson-soucoupe avait mordu dans l’un des troncs du radeau et<br />

n’avait pu dégager ses mâchoires. D’autres carnassiers en<br />

avaient alors profité pour le dévorer vif. C’était ce qui se<br />

produirait pour Valrin si rien n’était fait pour l’en empêcher.<br />

Mais Xavier n’ignorait pas que ce dernier le tuerait sans<br />

hésitation s’il devinait ses intentions.<br />

Il se rendit à l’hôpital du vaisseau. Les nouveaux arrivants<br />

étaient tous soumis à des tests pour estimer leur état de santé –<br />

et voir si quelques-uns d’entre eux n’avaient pas été contaminés<br />

par la relique vangke –, de sorte que les locaux étaient<br />

encombrés en permanence. Xavier savait qu’il y passerait<br />

inaperçu. Il dénicha sans peine la section de neurologie, entra<br />

dans des locaux à peine plus calmes que le reste de l’hôpital.<br />

Le visage de Pavelic, gras et rubicond, paraissait déplacé,<br />

planté qu’il était sur un corps émacié. Les cernes sous ses yeux<br />

n’étaient sans doute pas uniquement dus à la fatigue. Adossé à<br />

une paroi, il faisait tourner dans sa main un gobelet rempli d’un<br />

liquide rougeâtre. Il leva à peine les yeux lorsqu’il vit Xavier<br />

s’approcher.<br />

« Bonjour, docteur, dit Xavier. Excusez-moi de vous déranger<br />

pendant votre pause.<br />

— Je vous connais ? demanda Pavelic en réprimant un<br />

bâillement.<br />

— Mon nom est Xavier. Vous ne me connaissez pas<br />

personnellement, mais nous avons une amie en commun. »<br />

Subrepticement, il remarqua que son interlocuteur avait<br />

cessé d’agiter son gobelet en l’entendant prononcer son nom.<br />

« Vraiment ? fit Pavelic d’un ton neutre. Cette personne estelle<br />

souffrante, pour ne pas s’être déplacée ?<br />

— Cette personne est morte. Elle s’appelait Nylie. »<br />

Les yeux du neurologue s’étrécirent.<br />

« Nylie ? Non, cela ne me dit rien.<br />

— Cela devrait, docteur. Vous l’avez opérée afin que son<br />

schéma neuroélectrique ne perturbe pas les détecteurs qui<br />

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