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Aventuriers de la s..

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L’histoire était celle d’un pharaon imaginaire baptisé par<br />

l’auteur Sisebek.<br />

ŕ Lis ! C’est un ordre.<br />

Le ministre, très gêné, surmonta sa réticence et lut à haute<br />

voix les rouleaux <strong>de</strong> papyrus.<br />

ŕ « Ce pharaon avait l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> manger avant <strong>de</strong><br />

s’endormir. Or un soir, s’étant mis à table, il trouva que tous les<br />

mets étaient insipi<strong>de</strong>s. La vian<strong>de</strong> avait un goût d’argile, et les<br />

boissons toutes le goût <strong>de</strong> l’eau. Quand il se coucha son corps se<br />

couvrit <strong>de</strong> sueur et il ne parvint pas à s’endormir. Aussitôt<br />

Sisebek fit venir ses mé<strong>de</strong>cins. Ceux-ci lui avouèrent qu’il<br />

souffrait <strong>de</strong> <strong>la</strong> même ma<strong>la</strong>die dont son père était mort. Et selon<br />

eux, il n’existait aucun remè<strong>de</strong>. Alors le pharaon Sisebek les<br />

soupçonna <strong>de</strong> vengeance. Le monarque avait en effet promulgué<br />

certaines lois contre les mé<strong>de</strong>cins. Sisebek les accusa, les<br />

mé<strong>de</strong>cins affirmèrent leur bonne foi, mais le pharaon les<br />

menaça, persuadé qu’ils savaient le guérir mais refusaient <strong>de</strong> le<br />

faire par pure malveil<strong>la</strong>nce. Sous <strong>la</strong> pression, les mé<strong>de</strong>cins<br />

révélèrent enfin qu’il existait peut-être une solution, un<br />

magicien nommé Meryrê. Alors le pharaon colérique se <strong>la</strong>nça<br />

dans une terrible accusation, c<strong>la</strong>mant que <strong>de</strong> toute manière les<br />

mé<strong>de</strong>cins étaient fautifs <strong>de</strong> ne pas lui avoir révélé plus tôt<br />

l’existence <strong>de</strong> ce magicien exceptionnel. »<br />

Le ministre se tut, et considéra son pharaon avec<br />

inquiétu<strong>de</strong>.<br />

ŕ Dois-je faire arrêter le scribe stupi<strong>de</strong> qui a écrit cette<br />

histoire insultante ?<br />

Le pharaon Djoser n’articu<strong>la</strong> qu’une phrase :<br />

ŕ Continue. Lis <strong>la</strong> suite !<br />

Alors le ministre zélé se prosterna et, front au sol :<br />

ŕ Elle s’arrête là. Cette histoire est fausse. Il parle d’un<br />

pharaon colérique et <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cins incompétents et d’un<br />

magicien qui sait tout guérir. Ce<strong>la</strong> n’est pas « logique ». Sans<br />

parler <strong>de</strong>s illustrations.<br />

Le pharaon Djoser n’avait pas quitté <strong>de</strong>s yeux le texte, mais<br />

à <strong>la</strong> remarque <strong>de</strong> son ministre il s’aventura à examiner <strong>de</strong> plus<br />

près les illustrations. Il comprit le trouble <strong>de</strong> son Premier<br />

ministre. Le personnage du pharaon Sisebek était représenté<br />

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