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Aventuriers de la s..

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popu<strong>la</strong>ire susceptible <strong>de</strong> basculer en vraie révolte. La<br />

célébration <strong>de</strong> <strong>la</strong> fête <strong>de</strong>s Fous fut donc interdite par le pape<br />

Léon X, sous peine d’excommunication.<br />

Il se trouva cependant un groupe <strong>de</strong> jeunes qui<br />

n’entendaient pas renoncer à cette journée <strong>de</strong> « défoulement ».<br />

Il s’agissait <strong>de</strong>s étudiants en droit qui dépendaient <strong>de</strong><br />

l’ordre <strong>de</strong> Saint-Michel. Ils se firent appeler « Les Enfants sans<br />

souci ».<br />

Par le passé déjà ils se réunissaient le jour <strong>de</strong> <strong>la</strong> fête <strong>de</strong> leur<br />

saint patron, pour monter <strong>de</strong>s pièces satiriques afin <strong>de</strong> se<br />

gausser <strong>de</strong>s politiciens.<br />

Sous leur influence, le jour <strong>de</strong> <strong>la</strong> Saint-Michel <strong>de</strong>vint celui<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> fête <strong>de</strong>s Fous et ils se déguisaient en fous du roi, avec une<br />

moitié <strong>de</strong>s vêtements jaunes et l’autre moitié verts. Ils portaient<br />

<strong>de</strong>s bonnets garnis <strong>de</strong> grelots et prolongés d’oreilles d’âne et<br />

brandissait à <strong>la</strong> main <strong>de</strong>s marottes.<br />

La police à cheval n’hésitait pas à les charger lorsqu’ils se<br />

réunissaient pour leur manifestation annuelle.<br />

L’un <strong>de</strong>s « Enfants sans souci », François Villon, était un<br />

étudiant particulièrement chahuteur. En 1455 il blessa un prêtre<br />

au cours d’une Fête <strong>de</strong>s fous. L’année suivante il participa à un<br />

vol avec effraction. Son complice le dénonça sous <strong>la</strong> torture.<br />

François Villon dut alors fuir Paris et gagner Angers où il<br />

commença à écrire <strong>de</strong> longs poèmes : La Bal<strong>la</strong><strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

contradictions, La Bal<strong>la</strong><strong>de</strong> <strong>de</strong>s proverbes, La Bal<strong>la</strong><strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

menus propos.<br />

En parallèle, François Villon continuait ses <strong>la</strong>rcins.<br />

Interpellé par <strong>la</strong> police, il fut incarcéré à <strong>la</strong> prison du Châtelet,<br />

torturé et condamné à être pendu. En attendant <strong>la</strong> mort, il<br />

écrivit La Bal<strong>la</strong><strong>de</strong> <strong>de</strong>s pendus.<br />

Mais un mystérieux homme en manteau mauve vint le voir<br />

dans sa cellule <strong>de</strong> condamné.<br />

ŕ Te souviens-tu <strong>de</strong> moi ? <strong>de</strong>manda l’individu.<br />

François Villon observa son vis-à-vis, et enfin son visage<br />

s’éc<strong>la</strong>ira.<br />

ŕ Ah ! je me rappelle, tu étais à <strong>la</strong> fête <strong>de</strong>s Fous ! Tu es<br />

William d’Alecis. Celui qu’on nommait l’Écossais !<br />

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