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Aventuriers de la s..

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gestuelle et une mise en scène spectacu<strong>la</strong>ires nécessitant <strong>de</strong>s<br />

talents <strong>de</strong> mime, d’acrobate et <strong>de</strong> jongleur.<br />

Un jour, alors que Niccolò Barbieri, le grand chef <strong>de</strong> troupe<br />

italien à <strong>la</strong> mo<strong>de</strong>, se produisait dans une tournée à Paris, il<br />

croisa le regard d’un enfant émerveillé qui lui dit vouloir faire le<br />

même métier. Cet enfant s’appe<strong>la</strong>it Jean-Baptiste Poquelin.<br />

Arrivé à l’âge adulte, l’enfant monta sa propre troupe <strong>de</strong><br />

Commedia <strong>de</strong>ll’arte à <strong>la</strong> française et se fit appeler Molière.<br />

La troupe <strong>de</strong> Molière joua plusieurs pièces <strong>de</strong> type farce<br />

délibérément très caricaturales : La Jalousie du Barbouillé, Le<br />

Mé<strong>de</strong>cin vo<strong>la</strong>nt, Le Mé<strong>de</strong>cin malgré lui. Mais <strong>la</strong> troupe<br />

n’arrivait pas à trouver son style ni son public.<br />

Ce fut au hasard d’une tournée en France, alors qu’en<br />

mars 1658 <strong>la</strong> troupe <strong>de</strong> Molière avait p<strong>la</strong>nté son chapiteau<br />

mobile à Rouen, qu’un homme vint les voir et leur proposa <strong>de</strong> le<br />

suivre. Cet homme vou<strong>la</strong>it que Molière rencontre son frère qui<br />

n’était autre que Pierre Corneille, le célèbre auteur <strong>de</strong> théâtre.<br />

Les <strong>de</strong>ux hommes s’entretinrent dans <strong>la</strong> <strong>de</strong>meure <strong>de</strong><br />

Corneille, à Rouen, et là le chef <strong>de</strong> troupe entendit l’étrange<br />

histoire <strong>de</strong> son hôte.<br />

Pierre Corneille était à l’origine un avocat et un grand<br />

amateur <strong>de</strong> théâtre comique. Il avait donc écrit neuf pièces<br />

comiques qui n’avaient eu aucun retentissement. Il avait donc<br />

légèrement dévié et écrit une dixième pièce, tragique cette fois :<br />

Le Cid.<br />

Le Cid avait été un succès national et, dans toutes les<br />

couches <strong>de</strong> <strong>la</strong> société, <strong>de</strong>s nobles aux plus pauvres, on<br />

connaissait Le Cid. Beaucoup l’avaient même appris par cœur.<br />

Au point que, pour le récompenser <strong>de</strong> cette œuvre<br />

monumentale, le roi <strong>de</strong> France, Louis XIII, l’avait anobli et son<br />

père également. Il l’avait en outre imposé à l’Académie<br />

française.<br />

Mais les vieux barbons, jaloux, l’avaient tout <strong>de</strong> suite<br />

détesté. Ils avaient <strong>la</strong>ncé <strong>la</strong> querelle du Cid : ils lui reprochaient<br />

<strong>de</strong> s’être éloigné <strong>de</strong>s règles sacrées <strong>de</strong> <strong>la</strong> tragédie c<strong>la</strong>ssique,<br />

puisque Le Cid n’avait pas d’unité <strong>de</strong> lieu et qu’on changeait <strong>de</strong><br />

décor à chaque scène.<br />

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