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je n’en ai pas assez, mais dans des cas comme celui-ci, je suis contente que Tyler appartienne à une
famille qui pourra bien s’occuper de lui.
— Oui. Mais le plus important c’est toi. Comment te sens-tu ? — Je me sens un peu nauséeuse, admitelle.
Je pense que c’est autant à cause de la peur que du coup que j’ai reçu sur la tête. Indiana, tu ne peux
pas t’imaginer, c’était démentiel !
— Raconte-moi ce que tu as vu.
Je devais être sûr qu’elle n’avait rien découvert qui pourrait la mettre en danger.
Elle inspira, serra ma main.
— Tu es sorti de la cafet’et tu avais l’air tellement furieux que j’ai planté Tyler et ai couru après toi. Il
m’a rejointe en me disant de te laisser partir, que tu... bref, lorsque tout à coup on a vu l’échafaudage
osciller. Tu étais en train de passer en dessous alors tu ne pouvais pas t’en rendre compte. Tyler a crié,
mais Chuck était en train de tirer sur sa laisse et t’a échappé, tu ne l’as donc pas entendu.
Chuck gronda doucement. Mais il était un peu tard pour regretter.
— Tyler a foncé, il t’a poussé et tout vous est tombé dessus. Chuck a eu le temps de bondir sur le côté,
je n’ai jamais vu un chien sauter comme ça. Sa laisse a été coincée par une poutre, mais il s’est dégagé et
s’est enfui. Indiana, j’espère que tu vas le retrouver, je suis très inquiète, il a dû avoir horriblement peur
avec tout ce bruit et cette confusion !
Je regardai Chuck. Et souris.
— C’est un gros trouillard, ne t’inquiète pas, il est sûrement retourné vite fait auprès de Nanny. Il
connaît le chemin. A cette heure, il est sans doute le nez plongé dans sa gamelle.
Chuck fronça les sourcils et me jeta un regard noir.
— C’est amusant, dit-il en dégageant une main de sous sa couverture et en la tendant vers Katerina,
mais moi aussi je m’appelle Chuck. Je suis le cousin d’Indiana.
Cette fois-ci, ce fut moi qui lui jetai un regard noir. Cousin ? Mais où il avait été chercher ça !
Katerina la lui serra, le regard interrogatif.
— C’est moi qui me suis faufilé sous ce tas de ferraille pour sortir Indiana et Tyler.
Katerina rougit, confuse de n’avoir pas compris que Chuck était notre sauveur.
— Bravo, s’exclama-t-elle, vous avez été d’un incroyable courage ! Vous auriez pu mourir broyé vous
aussi !
Chuck sourit.
— Pas d’quoi m’amzelle, grasseya-t-il en lui agitant la main de bas en haut avec enthousiasme, c’est un
plaisir de rendre service. Je venais rendre visite à mon cousin, lorsque ce truc lui est tombé dessus. Aïe,
quelle frayeur ! J’ai pas trop réfléchi, j’ai aidé les autres et puis lorsqu’on a vu qu’il y avait un moyen de
passer en dessous, ben j’y suis allé.