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— Très bien. Prenons les faits un par un. Avez-vous retrouvé le compte en banque qui a envoyé<br />
l’argent ?<br />
— Non, répondit le procureur. Nous n’avons pas, pour l’instant, retrouvé l’origine du compte qui est<br />
basée dans un paradis fiscal.<br />
— Donc, <strong>ce</strong>s fameux cinq <strong>ce</strong>nt mille dollars, personne ne sait qui les a versés.<br />
— Pas pour l’instant, accorda le procureur.<br />
— Alors pourquoi m’accusez-vous ?<br />
— Votre fils a versé cinquante mille dollars à M. O’Hara.<br />
— Tyler ! cria Louis. Pourquoi as-tu versé <strong>ce</strong>t argent à M. O’Hara ?<br />
Je surs<strong>au</strong>tai. Je n’avais pas vu que Tyler se trouvait <strong>au</strong> milieu des gens. Il se leva et même de là où<br />
j’étais, je voyais qu’il était pâle et mal en point.<br />
— J’ai simplement voulu aider la fille de M. O’Hara, répondit-il. Ils n’avaient pas be<strong>au</strong>coup d’argent<br />
et...<br />
— Et mon fils est tombé amoureux d’une humaine, l’interrompit brutalement Brandkel, <strong>ce</strong> qui est, <strong>au</strong>x<br />
yeux de nos lois, interdit. Si j’avais été derrière <strong>ce</strong> versement, pourquoi <strong>au</strong>rais-je voulu attirer l’attention<br />
sur eux ? Cela <strong>au</strong>rait été stupide, non ?<br />
Le procureur hocha la tête. Ce n’était pas f<strong>au</strong>x. Enfin si l’on ne comprenait pas que le premier motif<br />
de Brandkel était de provoquer grand-père. Tous pouvaient sentir que Tyler avait dit la vérité, même si je<br />
devinais que <strong>ce</strong> n’était pas toute la vérité. En revanche, le pouvoir d’alpha de Brandkel masquait les<br />
battements de son cœur. Il était indéchiffrable.<br />
Il secoua la tête.<br />
— Votre accusation ne repose sur <strong>au</strong>cun fondement, je le sais, vous le savez. Maintenant, vous<br />
m’accusez également d’avoir mordu des humains, de les avoir transformés en semis, <strong>ce</strong> qui bien sûr est<br />
également interdit. Quelles sont vos preuves ? Où est l’accusateur ?<br />
Le procureur fit signe à ses assistants et ils amenèrent le corps du semi. Katerina frémit, Seamus <strong>au</strong>ssi.<br />
Il avait encore les images du monstre dans la tête.<br />
— C’est un cadavre d’humain, grogna Brandkel.<br />
— Monsieur O’Hara ? Pouvez-vous témoigner, s’il vous plaît ?<br />
— Un soir, <strong>ce</strong> type est venu me voir, répondit Seamus. Il a dit qu’il était un loup-garou.<br />
Un grondement s’éleva de l’arène. Les loups étaient outrés qu’un semi ose dire qu’il était un loupgarou.<br />
— Puis il s’est transformé en une chose monstrueuse qui marchait sur deux pattes. Pas du tout comme<br />
<strong>ce</strong> que vous venez de faire. Il n’avait rien à voir avec vous.<br />
Les loups pouvaient sentir qu’il ne mentait pas. Un silen<strong>ce</strong> tendu tomba sur l’assemblée. C’étaient de