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— Chuck ! Je vais arrêter ça, tu m’entends ? Je ne vais pas continuer avec Katerina. Je ne la mettrai<br />
pas en danger.<br />
— Ça va, ça va ! Je l’appellerai, ta petite poulette, mais je te préviens, si jamais la meute m’exécute à<br />
c<strong>au</strong>se de toi, mon Geist 1 reviendra te hanter toute ta vie !<br />
Je souris.<br />
— Merci.<br />
— Ne me remercie pas. Tu vas me devoir tellement de faveurs que je vais faire de toi mon serviteur<br />
jusqu’à la fin de tes jours.<br />
Quelques minutes plus tard, je pilai devant la maison. Chuck s’éclipsa pour transmettre mon message<br />
à Katerina.<br />
Nanny était sur le porche, elle me stoppa et me prit dans ses bras. Surpris, je la laissai faire. De toutes<br />
les façons, elle était bien plus forte que moi.<br />
— Mon petit, dit-elle et sa voix était pleine de larmes, mon tout petit !<br />
J’eus du mal à déglutir. Nanny avait-elle reçu de m<strong>au</strong>vaises nouvelles de ma mère ?<br />
— Nanny, qu’est-<strong>ce</strong> que... c’est maman, c’est ça ? Il est arrivé quelque chose ?<br />
Elle essuya ses larmes avec son tablier et darda un regard sévère.<br />
— Mais enfin pas du tout, c’est pour toi que je m’inquiétais, gros bêta, tu as failli mourir <strong>au</strong>jourd’hui !<br />
Aïe, entre l’histoire du loup mystérieux et <strong>ce</strong>lle de maman, j’avais déjà complètement oublié<br />
l’accident. Je soufflai, soulagé.<br />
— Ça va, je n’ai rien, juste des égratignures. Tyler puis Chuck m’ont s<strong>au</strong>vé la vie.<br />
— Disons que nous nous sommes tous s<strong>au</strong>vé la vie, se dandina Chuck qui revenait déjà. Je pense que<br />
notre alpha <strong>au</strong>rait cloué ma fourrure à sa porte si j’avais laissé mourir son petit-fils.<br />
Il me fit un clin d’œil et me rendit mon téléphone.<br />
Je lui adressai un regard reconnaissant. Téléphoner à Katerina lorsque je serais <strong>au</strong> ranch dans lequel<br />
se trouvaient des tas de loups <strong>au</strong>x longues oreilles était impossible. Dès que Nanny me lâcha, après s’être<br />
assurée que vraiment, je n’avais pas grand-chose, je filai vers ma chambre et fis mon sac en deux<br />
minutes. Je regardai mon téléphone, mais Katerina n’avait pas rappelé. Au moins, elle ne s’inquiéterait<br />
pas. Chuck était un chic type.<br />
Nanny me conduisit à l’aéroport de Missoula. L’hélicoptère était prêt. Elle m’assura qu’elle allait<br />
prévenir l’université.<br />
Jamais le trajet ne me parut si long. L’hélicoptère était équipé IFR, <strong>ce</strong> qui signifie qu’il pouvait voler<br />
de nuit comme de jour avec ou sans brouillard, mais s’il y avait eu be<strong>au</strong>coup de vent, nous n’<strong>au</strong>rions pas<br />
pu le prendre. Heureusement, <strong>ce</strong>lui-ci était modéré et soufflait dans le bon sens. Le paysage changeait. En<br />
<strong>au</strong>tomne, il pouvait y avoir une différen<strong>ce</strong> de plusieurs degrés entre différentes parties du Montana, il<br />
faisait plus ch<strong>au</strong>d à Missoula que chez nous. Il y avait déjà de la neige sur le sol que nous survolions.