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vitrines à chaleur et humidité constantes. Je ne les avais jamais lus, par<strong>ce</strong> qu’ils étaient exclusivement<br />
réservés <strong>au</strong>x alphas.<br />
— Je n’en veux pas, avais-je refusé lorsqu’il me les avait donnés, tu vas battre <strong>ce</strong> m<strong>au</strong>dit Brandkel, je<br />
n’en <strong>au</strong>rai pas besoin.<br />
Il m’avait souri avec tendresse.<br />
— Indiana, mon petit loup, les combats ne commen<strong>ce</strong>nt pas et ne se terminent pas toujours dans<br />
l’arène. Parfois, les blessures sont si brutales, si violentes que les loups eux-mêmes n’y survivent pas. Je<br />
vais peut-être battre Louis, il va peut-être me battre, je survivrai peut-être à <strong>ce</strong> combat, mais quoi qu’il<br />
arrive, tu dois être prêt à prendre ma suc<strong>ce</strong>ssion.<br />
— Je ne peux pas pr...<br />
— Pas en tant qu’alpha bien sûr, mais en tant qu’héritier. J’ai soigneusement divisé <strong>ce</strong> qui appartient à<br />
la meute et <strong>ce</strong> qui t’appartient à toi. Après ta naissan<strong>ce</strong>, lorsque nous avons réalisé que tu n’étais pas un<br />
loup, ta mère avait demandé à <strong>ce</strong> que soit constitué un portefeuille exclusivement pour toi, en échange de<br />
ses in<strong>format</strong>ions. Afin que tu puisses partir lorsque tu le voudrais. Tu <strong>au</strong>rais dû toucher <strong>ce</strong>t argent pour tes<br />
dix-huit ans, à ta majorité.<br />
J’avais froncé les sourcils.<br />
— Mais...<br />
— Mais nous ne t’en avons pas parlé, par<strong>ce</strong> que nous estimions que ta fidélité à la meute devait<br />
d’abord passer par l’épreuve de l’humanité. Nous devions savoir si tu allais les aimer, eux, les humains,<br />
ou nous, les loups.<br />
Je m’étais senti pâlir. J’étais tombé fou amoureux de Katerina. J’avais trahi les loups à ses yeux,<br />
choisi l’humanité. Je compris un peu mieux son désarroi. Je digérai <strong>ce</strong> qu’il venait de m’avouer.<br />
— Ah, donc toute <strong>ce</strong>tte histoire comme quoi je n’avais pas d’argent et ne pourrais pas quitter la meute<br />
f<strong>au</strong>te de moyens...<br />
— ... était une pure invention. Tu es <strong>au</strong>ssi riche que nous, sinon plus. Ta mère y a veillé. Nous avons<br />
scrupuleusement respecté <strong>ce</strong> qu’elle nous a demandé. Du fond de sa folie, elle savait très bien <strong>ce</strong> qu’elle<br />
faisait. Nous lui apportions chaque année les chiffres et les résultats de tes actions. Elle ne donnait pas<br />
l’impression de s’y intéresser, mais les révélations qui suivaient étaient souvent en rapport avec les<br />
sociétés détenues par ton portefeuille. Grâ<strong>ce</strong> à elle, tu es à l’abri du besoin.<br />
Je m’étais senti ému. Ma mère continuait à veiller sur moi. Une fois que <strong>ce</strong>tte crise serait résolue, peu<br />
importe comment, je la ferais sortir de <strong>ce</strong>t hôpital, avec ou sans le consentement de mes grands-parents.<br />
Grand-père m’avait remis une carte noire et luisante.<br />
Elle est à ton nom, Indiana. Tu peux dépenser <strong>ce</strong> que tu veux avec <strong>ce</strong>tte carte. Il y a des millions<br />
dessus. Si Louis est vainqueur, tu devras t’enfuir, tu m’entends, mon garçon ? Il tuera toute notre famille.<br />
Mais toi, il ne te connaît pas bien, il ne sait pas qui tu es, ni que tu es capable de te défendre contre lui et<br />
contre ses loups. Quoi qu’il arrive <strong>ce</strong> soir, ne combats pas pour me venger. Combats pour s<strong>au</strong>ver ta vie.<br />
Une fois à l’abri, si tu veux me venger, vas-y, fais-lui cracher ses crocs. Mais pas avant, Indiana. Tu dois<br />
me le promettre, pas avant.