Noureddine BOUADJAMA - José - PFEDA / Page d'accueil PFEDA
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111.3 - Les traitements thermiques<br />
Le lait est très altérable car c'est un excellent milieu nutritif contenant en suspension<br />
des micro-organismes. De plus, il peut contenir des bactéries dangereuses. C'est pourquoi, on<br />
lui fait subir des traitements physiques permettant une conservation variable suivant le<br />
procédé utilisé.<br />
On distingue deux grands tmes de lait :<br />
J les laits fiais : lait cru et lait fiais pasteurisé à durée de conservation limitée au fioid.<br />
J les laits de longue conservation, stérilisés et stérilisés UHT, de conservation<br />
prolongée à température ambiante.<br />
111.3.1 - Les laits frais<br />
P Le lait cru ne subit aucun traitement. Il doit bouillir au moins 10 minutes avant d'être<br />
consommé. Ce produit est très intéressant sur le plan nutritionnel mais sa production et<br />
sa commercialisation (1.6 % du lait de consommation), sont très contrôlées en raison<br />
des risques qu'il peut présenter pour la santé.<br />
> Le lait frais pasteurisé, après filtration ou clarification centrifùge, est soumis à la<br />
pasteurisation. Elle permet de détruire les formes végétatives de certaines bactéries<br />
pathogènes : le bacille tuberculeux, tant bovin (Mvcobacterium tuberculosis)<br />
qu'humain, les salmonelles, notamment Sthyyhi, les brucelles, les ~tre~~tocoaues<br />
pvogènes, en tout premier lieu, espèces qui ont été souvent à l'origine d'infections<br />
graves et d'épidémies provoquées par le lait. Mais la pasteurisation élimine aussi un<br />
grand nombre de bactéries thermolabiles, pathogènes comme les sta-vh~vlocouues<br />
hémolvtiaues, coxiella burneti et certains coliformes, ou non pathogènes comme des<br />
bactéries lactiques, toujours présentes et susceptibles d'altérer le lait.<br />
La pasteurisation a, par conséquent, pour effet non seulement d'assainir le lait, mais<br />
aussi d'en prolonger la durée de conservation.<br />
Le lait pasteurisé n'est toutefois pas stérile, et doit être refioidi rapidement jusqu'à 5°C<br />
et gardé réfigéré, afin d'éviter la prolifération des bactéries thermorésistantes.<br />
Pour vérifier si la pasteurisation est suflkante, on contrôle l'inactivation de la<br />
phosphatase alcaline, qui est présente dans la phase aqueuse et à la surface des globules gras.<br />
Cette enzyme a ,en effet, une sensibilité à la chaleur proche de celle des bactéries pathogènes<br />
mentionnées plus haut. L'inactivation est constatée par un essai d'hydrolyse d'un phénol-<br />
phosphate ; s'il y a libération du phénol, on obtient une réaction colorée avec un réactif<br />
organique.<br />
Un autre essai de l'efficacité de la pasteurisation est fondé sur l'inactivation des<br />
réductases microbiennes. Le substrat dont on se sert est le bleu de méthylène. En fait, cet essai<br />
est surtout utilisé pour juger, avant la pasteurisation, de la propreté bactériologique du lait.<br />
Les barèmes de pasteurisation sont d éfi par des couples températureltemps.<br />
On distingue trois types de traitement :<br />
J La pasteurisation basse à 62165°C pendant 30 minutes : elle est abandonnée en<br />
laiterie.<br />
J La pasteurisation haute à 71172°C pendant 15140 secondes ou HTST (high<br />
temperature short time) : elle est réservée aux laits crus de bonne qualité. Au plan<br />
organoleptique et nutritionnel, la pasteurisation haute n'a que peu d'effets : la phosphatase<br />
alcaline est détruite et la péroxydase reste active, la DLC des laits ayant subi ce traitement est<br />
de 7 jours après conditionnement.