Noureddine BOUADJAMA - José - PFEDA / Page d'accueil PFEDA
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A côté de ces évolutions favorables, des dysfonctionnements sont apparus : une division<br />
entre les ((collectés bio » et les exclus de la collecte, excentrés par rapport aux laiteries<br />
transformant le bio, ou ayant un quota trop faible, ou proches d'un transformateur bio<br />
manquant de débouchés. Ce manque de coordination a entraîné des situations paradoxales où<br />
certains transformateurs pouvaient manquer de lait biologique alors qu'il en existait, collecté<br />
en conventionnel par d'autres laiteries. C'est ainsi que sont nés en 1995 des GIE de<br />
producteurs, comme Biolait. Ce sont des groupements de type coopératif très organisés, qui<br />
prennent en charge l'organisation de la collecte de lait auprès de leurs adhérents-producteurs<br />
ainsi que la vente des volumes collectés auprès des clients, transformateurs. Ce système<br />
montre une croissance indéniable : en 3 ans, le nombre d'adhérents a été multiplié par 8 ainsi<br />
que le volume de lait collecté et vendu (20% de la collecte nationale). Compte tenu de la<br />
pénurie de lait, les entreprises ne peuvent se passer d'eux. Cependant cette prise de pouvoir<br />
génère des connits entre GIE et transformateurs (laiteries) qui ont le sentiment de «perdre »<br />
leur maitrise en amont.<br />
Au niveau coopératif dans la région Nord, on trouve l'Union Coopérative Agricole<br />
Nord-Est (UCANEL) qui collecte du lait bio dans l'Avesnois depuis 1998. Il y a également<br />
NorAbio une coopérative de producteurs bio qui en plus propose un service<br />
d'approvisionnement en semences et alimentation animale.<br />
Il semble exister 2 tendances au sein de la filière lait biologique : une tendance<br />
((réseau )) base de l'éthique bio, et une tendance ((industrie ». La première est représentée par<br />
les ((anciens »du bio, agriculteurs, transformateurs, distributeurs partageant une conception du<br />
monde de type ((spirituelle », résistants à la tendance ((industrie ». La coordination entre eux<br />
repose sur une convention domestique permettant la réalisation d'échanges sans doutes sur<br />
l'identité des produits. Ils fonctionnent en réseau. La tendance ((industrie )) est représentée par<br />
de nouveaux acteurs se basant désormais sur des critères instrumentés techniquement. Avec<br />
l'établissement d'une référence industrielle commune, la croissance du marché bio est fondée<br />
sur une définition de type industriel de la qualité. La production est conditionnée par les<br />
exigences en aval et la diminution de ses coûts est une priorité. Mais de plus en plus<br />
d'entreprises appartenant au ((réseau » s'en détachent et adoptent une stratégie de<br />
développement en GMS ; le ((réseau bio » se désagrège au profit de la tendance<br />
((industrielle ».<br />
V.3.2.2 - Production et collecte<br />
En tête des pays les plus dynamiques sur le marché du bio se trouvent l'Allemagne,<br />
l'Autriche et le Danemark. La production fiançaise est 4 fois inférieure à celle de<br />
l'Allemagne.<br />
Production de lait<br />
b~ologique enEurope lori 98,<br />
Allemagne tm<br />
Danemark 168<br />
cm1 . -3<br />
fJ ><br />
Pays-Ras 52 (iû<br />
Royaume-Uni 122 -<br />
0 li ML dp IlIres<br />
O 58 100 f5C MO 250<br />
-n ,I,G~, 1% de la i>iadilstion nationale<br />
Production de lait biologique en Europe (RLF No 599 -Mars 2000)