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Extension du réseau ferré dans la Ville de Luxembourg
7 La dimension intégrative de l’Aménagement du
Territoire et ses impacts
7.1 De l’évincement de l’ancien tram au Train-Tram
L’ancien tramway de la capitale luxembourgeoise, qui disparut en 1964, était
au plein sens du terme un tramway urbain. C’était le tram de la Ville et en
tant que tel il avait une vocation purement intra-urbaine, même si celle-ci
dépassait dès le départ les limites de la Ville d’alors, qui, ne l’oublions pas,
allait fusionner en 1920 avec ses communes limitrophes. Son réseau était
dense et radial. Il reliait les quartiers résidentiels au Centre-Ville bicéphale
Ville-Haute et quartier de la Gare.
Son évincement au cours des années 1960 tenait notamment aux raisons
suivantes :
• la voiture privée commençait à dominer le paysage de la mobilité
luxembourgeoise ;
• la morphologie urbaine changeait progressivement ; la Ville s’étendait
pour devenir une agglomération, ce qui nécessitait d’importantes
extensions de lignes ;
• il s’agissait d’un tramway urbain d’une technicité dépassée qui, en plus,
se faufilait à travers une voirie souvent bien trop étroite ou encore
sinueuse et riche en dénivelés, si bien qu’une modernisation inévitable
aurait coûté extrêmement cher puisqu’il aurait en fait fallu largement
reconstruire le réseau ;
• le bus, plus confortable, trouvait alors les faveurs des décideurs, tout
comme d’une bonne partie du public.
Or, le règne de la voiture privée associée au bus et accessoirement au train
n’allait durer qu’une vingtaine d’années à peine. En effet, dès le milieu des
années 1980, le Centre-Ville commençait à suffoquer sous les flux
automobiles sans cesse croissants.
En dépit d’efforts substantiels (plan Brändli) du côté des autobus de la Ville
de Luxembourg (AVL), dont les lignes s’étendaient de plus en plus au-delà
des limites communales, il s’avéra, dès le début des années 1990, qu’à
terme il faudrait prévoir l’introduction d’un nouveau mode de transports en
commun pour remédier au problème des transports dans la capitale qui
devenait d’ailleurs de plus en plus un problème national ou du moins
régional.
En effet, depuis la grande crise sidérurgique et déjà en partie parallèlement
à celle-ci, la capitale avait commencé son ascension en tant que premier
centre d’emploi du pays, notamment en tant que centre international de
services, alors que le reste du territoire national se confinait de plus en plus
dans un rôle résidentiel des employés migrant chaque matin vers la Ville.
Dossier de synthèse du groupe de travail ad hoc page 67 de 138