cafe70 - Café pédagogique
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- Dès le 20 décembre 2005, Michel Fayol, cité parmi les chercheurs "référence" du ministre,<br />
s'inquiète de ses propos : « Je suis triste de la façon dont se passe le débat car l'ONL, auquel<br />
j'appartiens, avait essayé de traiter la question de l'apprentissage de la lecture avec la sérénité<br />
et le recul scientifique nécessaires. Le débat rebondit aujourd'hui comme si l'on était encore<br />
dans les années 1960 ou 1970. (…) personne n’utilise plus depuis longtemps la méthode<br />
globale. Quant à la méthode dite syllabique, elle n'a jamais fait la preuve de son efficacité car<br />
elle n'a jamais été évaluée. (…) Si c'était vrai, toute la génération des années 1950 aurait<br />
appris à lire. Remettre au goût du jour la méthode syllabique n'est qu'une reconstruction<br />
idéalisée d'un monde qui n'a jamais existé.<br />
- La Fédération nationale des orthophonistes, qui considère que la dyslexie touche 5 % des<br />
enfants, est du même avis : « Il n’existe à ce jour aucune étude, validée scientifiquement,<br />
mettant en évidence des liens de causalité entre méthodes de lecture et pathologies du langage<br />
écrit »<br />
- Début février, un texte signé notamment de Ramus, Gombert, Morais, Dehaenne, Valdois,<br />
Ziegler, Ecalle, Magnan et Sprenger-Charolles refuse les « citations tronquées », prend ses<br />
distances avec les méthodes basées exclusivement sur le B-A-BA, insiste sur la nécessité de<br />
s’initier également «à la morphologie, à la syntaxe, la compréhension de textes ayant un sens,<br />
ainsi qu'à l'écriture », demande « des études fiables », reconnaissent que leurs travaux «<br />
n'explorent qu'une infime partie des paramètres sur lesquels on pourrait jouer pour améliorer<br />
encore l'enseignement de la lecture »<br />
http://www.cafepedagogique.net/dossiers/contribs/ramus.php<br />
2. Ils soutiennent le ministre (et lui demandent parfois d'aller encore plus loin !) :<br />
- Une proposition de loi UMP veut faire table rase des programmes<br />
"Les dispositions législatives définissant le contenu de programmes scolaires adoptées<br />
antérieurement à la création du Haut Conseil de l'éducation sont caduques".<br />
http://www.assemblee-nationale.fr/12/propositions/pion2781.asp<br />
- Un bel exemple d'information :<br />
http://grip.ujf-grenoble.fr/documents/figaro_30_01_2006/20060130.MAG0022.html<br />
3. Il sont contre le discours ministériel et appellent à réagir :<br />
- Les trois principaux syndicats de l'enseignement primaire, le Se-Unsa, le Snuipp, le Sgen-<br />
Cfdt, appellent les enseignants à ignorer la circulaire ministérielle sur la lecture. Ils<br />
considèrent qu'elle " ignore la réalité des pratiques mises en oeuvre dans les écoles, officialise<br />
une prise de position quasi-idéologique, totalement contre-productive en matière<br />
pédagogique".<br />
Une dizaine d'organisations, l'Agiem, l'Airdf, le Crap, l'Icem, la Fcpe, le Gfen, la Ligue de<br />
l'enseignement, le Snuipp, le Se-Unsa, le Sgen-Cfdt, l'Afef, appellent à signer la pétition "<br />
Apprentissage de la Lecture : Assez de polémiques, des réponses sérieuses !". Une démarche<br />
à laquelle nous nous associons.<br />
http://www.snuipp.fr/article3019.html<br />
- Le syndicat des inspecteurs de l'UNSA très critique