cafe63 - Café pédagogique
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Congrès d'opposition pour la FCPE<br />
" Notre opposition résolue et raisonnée est fondée sur une conception de l'école aux antipodes<br />
de celle développée par la majorité au pouvoir : une école qui sélectionne, exclut et rejette du<br />
système ceux qui ne sont pas dans la norme, érige l'individualisme en vertu, renvoie les jeunes<br />
et leurs familles à leurs seules responsabilités quand ils sont en échec". La principale<br />
association de parents d'élèves a choisi de faire son congrès pendant le week-end de<br />
Pentecôte, élargi au lundi.<br />
http://actu.voila.fr/Depeche/ext--francais--ftmms--<br />
emploieducation/050514105125.v5xkl84f.html<br />
La FCPE invite les lycéens<br />
Constance Blanchard, présidente de l'UNL, a été la seule personnalité extérieure à prendre la<br />
parole au congrès de la FCPE. L'association de parents d'élèves a réaffirmé son opposition à la<br />
loi Fillon et son soutien aux lycéens sanctionnés.<br />
http://actu.voila.fr/Depeche/ext--francais--ftmms--<br />
emploieducation/050516111506.18wezkzf.html<br />
- Les jeunes<br />
Face au haschich<br />
"Nous assistons à un fait culturel nouveau et insidieux. De jeunes adolescents choisissent de<br />
prévenir les malaises de leur âge en s'autoprescrivant la molécule de cannabis… Les jeunes<br />
captifs de nouveaux idéaux, de nouveaux plaisirs, sont pris dans des réseaux de discours qui<br />
leur donnent de nouveaux droits… Pour un certain nombre de jeunes, ce pari conduira à<br />
l'impuissance à engager une vie d'adulte". On sait que près de 40% des jeunes garçons sont<br />
des consommateurs réguliers de cannabis (enquête OFDT). Pour Gisèle Bastrenta,<br />
psychologue clinicienne et analyste, le haschich est d'abord un phénomène culturel qui<br />
renvoie à une évolution globale de la société.<br />
"Lorsque des parents, des professeurs affirment que si un jeune consomme, c'est parce qu'il a<br />
un malaise et qu'il souffre, ils inversent la problématique.. Cette affirmation indique que le<br />
malaise et la souffrance liés à l'adolescence ne sont plus une évidence. L'intolérance à la<br />
souffrance est un fait nouveau : on ne supporte plus de voir souffrir les gens qu'on aime. La<br />
normalité implique qu'il faille aller bien, les malaises n'ont plus droit de cité. Dans cette<br />
optique, l'adolescence est interprétée comme un symptôme à faire taire". C'est pour vouloir<br />
oublier que la souffrance est liée à l'état adolescent et à la vie, que notre société prépare la<br />
jeunesse à la consommation cannabique.<br />
Aussi que faire dans les établissements ? Certainement pas faire débarquer la police et ses<br />
maîtres chiens : pour G. Bastrenta c'est signer l'impuissance de l'institution. Elle plaide pour le<br />
rétablissement des liens humains entre adultes dans les établissements et pour une prise en<br />
charge ouverte. "Ces actions ne visent pas l'abstinence. Ce serait un leurre que d'y songer. En<br />
revanche il est possible de faire entendre, et d'imposer des coupures entre le temps pour<br />
travailler et celui de la fête". Il s'agit d'abord d'amener à la vie des ados qui se murent dans un<br />
nuage protecteur.