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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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dehors des coopératives <strong>et</strong> qui sont communs à la plupart des communautéssociales africaines (village, voisinage, communauté religieuse, <strong>et</strong>c.). Toutefois,comme En<strong>et</strong>e le remarque fort justement, les coopératives renforcent lessystèmes de sécurité sociale informels en vigueur car l’éten<strong>du</strong>e de la protectionsociale est généralement formulée dans les statuts de la coopérative, tandis quedans les communautés africaines types, le système repose sur les traditions.En<strong>et</strong>e souligne aussi que les coopératives forment une communauté plus soudéedont les membres entr<strong>et</strong>iennent des liens étroits. Cela perm<strong>et</strong> à ces structuresd’agir plus vite <strong>et</strong> de façon plus coordonnée.Dans le même temps, les coopératives en tant qu’instruments modernes decoopération <strong>et</strong> de solidarité proposent de nouveaux mécanismes de protectionsociale qui complètent ces institutions traditionnelles. L’épargne, bien sûr, estune stratégie importante pour ré<strong>du</strong>ire les risques. Contrairement aux autrestypes d’institutions de microfinance, les COOPEC sont des groupes fondéssur l’épargne. Mais beaucoup d’autres coopératives, comme les coopérativesd’habitat <strong>et</strong> les coopératives agricoles, ont un plan d’épargne. Les membrespeuvent compter sur c<strong>et</strong> argent en cas de problèmes financiers passagers commeune maladie, ou demander un prêt. Dans beaucoup de COOPEC, ces prêts sontassurés (sous la forme d’une prime supplémentaire de «micro-assurance»),ce qui évite à la famille de devoir acquitter les remboursements restants encas de décès <strong>du</strong> bénéficiaire (qui est normalement le principal pourvoyeur derevenus) (Enarsson <strong>et</strong> Wiren, 2005). De plus, beaucoup de coopératives ontcréé des fonds de bienfaisance. Contrairement aux systèmes traditionnels quenous venons d’évoquer, ces fonds bénéficient de contributions régulières desmembres qui peuvent seulement r<strong>et</strong>irer de l’argent quand ils en ont besoin.Beaucoup de COOPEC proposent des prêts d’urgence à leurs membres.Wanyama estime que ces sommes servent de réserve pour perm<strong>et</strong>tre à leursbénéficiaires de faire face rapidement aux aléas socio-économiques. Cependant,la demande dépasse souvent la capacité des fonds disponibles. Mrema décritcomment des COOPEC en Ouganda essaient de limiter les eff<strong>et</strong>s <strong>du</strong> VIH/SIDA.Les membres des coopératives sont très touchés par c<strong>et</strong>te maladie mortelle maissouvent ne bénéficient pas des aides aux funérailles <strong>du</strong> gouvernement. Ils créentdonc leur propre fonds pour couvrir les dépenses funéraires de leurs membresqui décèdent ou perdent des proches. Comme l’étude d’Evans (2002) le révèle,les membres des COOPEC ne se tournent pas seulement vers leur coopérativepour un soutien financier mais aussi pour d’autres services comme la prévention,des tests <strong>et</strong> des consultations juridiques.En Ethiopie, les coopératives doivent affecter 1 à 5 pour cent de leurs bénéficesà un fonds social qui n’est pas nécessairement réservé aux imprévus. Lemma80 L’AFRIQUE SOLIDAIRE ET ENTREPRENEURIALE

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