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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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Chapitre 5 – Ouganda:Repartir de zéroHerment A. Mrema 1Intro<strong>du</strong>ction <strong>et</strong> première approcheEn Ouganda, 38 pour centde la population vit en dessous <strong>du</strong> seuil de pauvr<strong>et</strong>é<strong>et</strong> le revenu moyen par personne se rapproche de celui observé en 1970. <strong>La</strong>pauvr<strong>et</strong>é reste un phénomène essentiellement rural. Entre 80 <strong>et</strong> 85 pour centde la population ougandaise vit en zone rurale <strong>et</strong> dépend largement <strong>du</strong> secteuragricole pour sa subsistance. L’agriculture, principale activité économique del’Ouganda, emploie environ 80 pour cent de la main-d’œuvre <strong>du</strong> pays <strong>et</strong>, selonles estimations, chaque ménage posséderait moins d’un hectare de terre. Lecafé est l’une des principales cultures de rente qui représente plus de la moitiédes revenus générés par les exportations. Ces dix dernières années, la structurede l’économie a changé. <strong>La</strong> part de l’agriculture a reculé, de 51 pour cent <strong>du</strong> PIBà 33 pour cent en 2003, en raison de la sécheresse <strong>et</strong> de la baisse des cours. Lesecteur des services est passé de 35 pour cent <strong>du</strong> PIB en 1993 à 45 pour cent en2003. Le secteur in<strong>du</strong>striel s’est développé rapidement, progressant de 13 pourcent en 1993 à 22 pour cent <strong>du</strong> PIB en 2003.Les premières coopératives furent établies en Ouganda dès 1913 (Shafiq Arain <strong>et</strong>al., 1967), majoritairement sous forme de coopératives de commercialisation <strong>du</strong>café <strong>et</strong> <strong>du</strong> coton. Avant la libéralisation, le gouvernement intervenait beaucoupen matière de régulation, de contrôle mais aussi de gestion <strong>du</strong> mouvementcoopératif, à tel point que les coopératives se percevaient davantage commedes entités publiques que privées. Les politiques de libéralisation intro<strong>du</strong>ites audébut des années 1990 engendrèrent une concurrence féroce, particulièrementpour la commercialisation des cultures. <strong>La</strong> plupart des coopératives decommercialisation des cultures n’y résistèrent pas <strong>et</strong> les autres luttent pour leursurvie.1Herment A. Mrema combine ses fonctions au sein de National Union of Coffee Agribusinesses andFarm Enterprises (Union nationale des agroentreprises <strong>et</strong> des entreprises caféicoles NUCAFE) avecdes activités de consultant dans le cadre de programmes de responsabilisation des agriculteurs enOuganda <strong>et</strong> en Tanzanie.OUGANDA : REPARTIR DE ZÉRO155

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