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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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<strong>et</strong> le salaire des trois fonctionnaires qui lui sont affectés.Les coopératives étaient enregistrées sans frais auprès de l’INC qui en avaitlégalisé 294, tous secteurs confon<strong>du</strong>s, entre 1978 <strong>et</strong> début avril 1999. Depuis,c<strong>et</strong>te fonction a été transférée au Service <strong>du</strong> notariat <strong>du</strong> gouvernement quicomplique beaucoup le processus de reconnaissance juridique des coopératives.En eff<strong>et</strong>, ce service ne dispose pas d’un personnel qualifié suffisant ni de règlestransparentes pour s’acquitter correctement de sa tâche. En outre, le processusd’enregistrement (<strong>et</strong> de reconnaissance) coûte désormais 454 euros à chaquecoopérative qui doit également pro<strong>du</strong>ire un extrait bancaire prouvant queson capital social est libéré à hauteur d’un tiers au moins, soit 605 euros. Cesexemples ne sont que quelques-uns des facteurs qui rendent l’enregistrementdes coopératives plus difficile. Il faudrait consulter le Journal officiel pour savoircombien de coopératives ont été enregistrées par le Service <strong>du</strong> notariat, cedernier ne communiquant pas <strong>du</strong> tout avec le Fóro Cooperativo.Déroute <strong>et</strong> rajeunissementLes élites capverdiennes n’ont pas intériorisé le coopérativisme en termesd’efficacité économique <strong>et</strong> sociale mais plutôt comme la conséquence logiqued’une idéologie dominante dont l’expression ultime était le régime à partiunique. C<strong>et</strong>te vision, qui prit fin avec la naissance de la 2 e République en 1991,n’était toutefois pas partagée par beaucoup. Pour la plupart des commerçants<strong>du</strong> pays, par exemple, les coopératives étaient un instrument conçu pour leurporter tort. Personne n’imaginait que la création de ce type de structures relevaitavant tout d’un choix conscient <strong>et</strong> même d’un acte de citoyenn<strong>et</strong>é responsable.<strong>La</strong> 2 e République a intro<strong>du</strong>it de nouvelles réformes visant à créer un cadrepolitique <strong>et</strong> institutionnel propice au développement <strong>du</strong> secteur privé, au traversde l’adoption d’une série de mesures politiques axées sur l’encouragement desinvestissements étrangers, la promotion des exportations, la libéralisation desmarchés économiques <strong>et</strong> <strong>du</strong> travail, la privatisation des entreprises publiques<strong>et</strong> une réforme fiscale. Ces réformes ont annoncé un tournant dans l’histoire<strong>du</strong> mouvement coopératif capverdien : la fin <strong>du</strong> paternalisme de l’Etat <strong>et</strong> unenouvelle attitude de ce dernier à l’égard des coopératives considérées commefaisant partie <strong>du</strong> secteur privé. Le désengagement de l’Etat s’est tra<strong>du</strong>it enpremier lieu par l’affaiblissement puis par la disparition de deux instrumentsd’appui au mouvement coopératif, l’INC <strong>et</strong> le FAC, suivis par la confiscation 6 des6Jacinto Santos, in: O Cooperativismo em Cabo Verde: relato de um percurso, Democracia, SistemasEleitorais e Economia Social/Assembleia Nacional de Cabo Verde, octobre 2002.SURVIVRE DANS LES ÎLES : LES COOPÉRATIVES DU CAP-VERT275

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