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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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Les employés des coopératives secondaires sont des fonctionnaires quifournissent une assistance technique, suivent <strong>et</strong> supervisent les coopérativesprimaires, conseillent les pré-coopératives pour qu’elles se transforment encoopératives, organisent des séminaires <strong>et</strong> des ateliers pour les membres descoopératives primaires, <strong>et</strong> promeuvent les activités des coopératives au niveau<strong>du</strong> gouvernement local. Aucune de celles que nous avons étudiées ne seconsacrait directement à une activité économique, pour elle-même ou pour lecompte de coopératives primaires.De même, l’organisation faîtière au niveau de l’Etat est gérée par des fonctionnairesdétachés <strong>du</strong> Département des coopératives. Son secrétaire exécutif, interrogédans le cadre de c<strong>et</strong>te étude, a énuméré ses missions: (a) assurer le plaidoyeren faveur des coopératives auprès <strong>du</strong> gouvernement, (b) promouvoir les activitésdes coopératives, (c) proposer une assistance technique <strong>et</strong> des formations auxcoopératives <strong>et</strong> (d) créer des liens entre les coopératives <strong>et</strong> les bailleurs de fonds.L’efficacité de la première de ces fonctions est contestable <strong>du</strong> fait de la difficultépour le gouvernement de faire pression sur lui-même. L’organisation faîtière n’estpas politisée car elle n’est pas contrôlée par le parti politique au pouvoir.Au nombre des changements institutionnels qui ont affecté le secteur coopératifde l’Etat d’Enugu figurent par exemple l’abolition des lois régionales sur lescoopératives, remplacées par la loi nationale sur les coopératives de 1993,la suppression en 1998 (au niveau national) <strong>du</strong> certificat décerné par lescollèges coopératifs, remplacé par un diplôme national, la relance <strong>du</strong> collègecoopératif de l’Etat <strong>et</strong> la création <strong>du</strong> ministère <strong>du</strong> Développement humain <strong>et</strong>de la Ré<strong>du</strong>ction de la pauvr<strong>et</strong>é en 2004, où le Département des coopérativesest fort influent. Notons aussi, au niveau national, la fusion en 1998 des deuxprécédents Départements des coopératives (celui <strong>du</strong> ministère <strong>du</strong> Travail <strong>et</strong> celui<strong>du</strong> ministère de l’Agriculture) en un seul hébergé par le ministère de l’Agriculture.Croissance réelle <strong>et</strong> potentielle d’authentiques coopérativesTrois facteurs principaux stimulent la croissance des coopératives enregistréesdans l’Etat d’Enugu: (a) les crédits externes ou l’aide de l’Etat, (b) la politique <strong>et</strong>(c) une véritable coopération pour résoudre les problèmes.Malheureusement, aucun des deux premiers facteurs n’a entraîné undéveloppement <strong>du</strong>rable des coopératives. Une trop forte dépendance de l’aidefinancière publique pouvait rendre les coopératives vulnérables <strong>et</strong> donc suj<strong>et</strong>tesà des manœuvres de l’Etat. Selon Porvali (1993), le faible développement desactivités coopératives d’épargne <strong>et</strong> de crédit dans la plupart des Etats <strong>du</strong> Nigéria220 L’AFRIQUE SOLIDAIRE ET ENTREPRENEURIALE

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