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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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D’un autre côté, c<strong>et</strong>te coopérative n’a probablement pas exploité tout son potentiel<strong>du</strong> fait de son isolement à l’égard des institutions. Un mouvement dynamique nepeut pas se développer sans des institutions qui le soutiennent <strong>et</strong> un environnementfavorable. Reste à voir quel rôle le gouvernement provincial, ou local, jouera à c<strong>et</strong>égard. <strong>La</strong> nouvelle loi prévoit également un comité coopératif consultatif composéde représentants <strong>du</strong> gouvernement, <strong>du</strong> mouvement coopératif <strong>et</strong> de la sociétécivile. 35 Ce comité pourrait contribuer à encadrer les efforts <strong>du</strong> gouvernement <strong>et</strong> àdévelopper des coopératives secondaires de façon méthodique.Sans c<strong>et</strong>te évolution <strong>et</strong> sans structures régionales ou provinciales efficaces,l’organisation faîtière n’est pas capable de fournir un appui substantiel auxcoopératives primaires. Dans le cas de Masibambane 2000, c<strong>et</strong>te incapacitéinstitutionnelle était flagrante à divers niveaux. Le plus évident est peut-êtrel’incapacité à fournir des conseils pratiques pour la création d’une entrepriseviable <strong>et</strong> l’expertise technique à laquelle toute entreprise doit pouvoir accéder.Ainsi, par exemple, Masibambane 2000 a dû recourir aux services d’un cabin<strong>et</strong>comptable manifestement peu familier des coopératives, dont le personnel a étéjugé antipathique <strong>et</strong> peu digne de confiance.L’échec de Masibambane 2000 doit aussi être appréhendé dans le contextede l’appui solide <strong>et</strong> continu accordé aux entrepreneurs dits émergents. Leschefs d’équipe de la coopérative ont bénéficié de formations conçues pour c<strong>et</strong>ype d’entrepreneurs. Les eff<strong>et</strong>s de ces formations <strong>et</strong> les incitations financièresproposées aux entrepreneurs dits émergents plutôt qu’aux chefs d’équipeont con<strong>du</strong>it certains de ces derniers à se transformer en entrepreneurs. <strong>La</strong>coopérative a été dissoute lorsque le dernier des chefs d’équipe resté fidèle à lacoopérative s’est trouvé face à des d<strong>et</strong>tes qu’il ne pouvait pas régler.A c<strong>et</strong> égard, il est instructif que le développement de la coopérative de thé rooibossoit intervenu indépendamment de l’organisation faîtière qui de toute façon nedisposait pas des ressources nécessaires pour apporter une aide concrète. D’autrepart, ce développement n’aurait pas été possible sans une relation étroite avecl’ONG environnementale à laquelle la coopérative loue des bureaux <strong>et</strong> qui l’a guidéedès le départ. Pour les puristes, cela pourrait poser la question de l’autonomie dela coopérative mais celle-ci doit être placée dans un contexte où la coopérationest sous-estimée, voire activement dépréciée. Il est également irréaliste d’attendred’une coopérative composée de membres peu instruits qu’elle soit pérenne si ellene peut pas accéder à l’expertise comme celle que fournit une ONG.35Voir le chapitre 12 de la loi 14 de 2005. Le comité ne sera nommé qu’après la promulgation de lanouvelle loi.COOPÉRATIVES EN AFRIQUE DU SUD : RÉÉMERGENCE D’UN MOUVEMENT325

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