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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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Après la guerre <strong>et</strong> le génocide de 1994, le travail des ONGs d’assistancehumanitaire favorisa le redressement des associations <strong>et</strong> des coopératives qui,comme toutes les institutions <strong>du</strong> pays, avaient souffert des eff<strong>et</strong>s destructeursde c<strong>et</strong>te période. Cependant, c<strong>et</strong>te assistance contribua également à raviver lesentiment de dépendance financière.Pendant la période qui suivit, le mouvement coopératif réussit à se structurer <strong>et</strong>à se consolider dans certains domaines économiques porteurs, l’existence d’unappui extérieur ayant toujours servi de tremplin. Les coopératives relevant defilières économiquement rentables changèrent rapidement de mentalité; au lieude chercher à attirer des subventions, elles adoptèrent une attitude de défensedes intérêts économiques communs au travers de la fourniture de facteurs depro<strong>du</strong>ction, d’une gestion commune des infrastructures de pro<strong>du</strong>ction <strong>et</strong> de lanégociation de prix rémunérateurs pour la vente de la pro<strong>du</strong>ction. Il s’agissaitnotamment des associations <strong>et</strong> des coopératives des filières riz, thé <strong>et</strong> café. Lesecteur de l’épargne <strong>et</strong> <strong>du</strong> crédit s’inscrivit aussi dans c<strong>et</strong>te dynamique.Le mouvement coopératif rwandais actuel combine donc des structurescoopératives modernes avec des formes traditionnelles d’entraidecommunautaire. Les premières étant dominées par des intérêts économiques<strong>et</strong> les secondes par des intérêts sociaux, le point d’équilibre est toujours difficileà trouver. Cela explique la persistance des p<strong>et</strong>ites associations qui, malgré leurfaible rentabilité économique, survivent grâce à leur viabilité sociale, mais aussila disparition des grandes coopératives <strong>et</strong> de leurs intergroupements acculés àla faillite car non rentables.Les recherches réalisées dans le cadre de c<strong>et</strong>te étude se sont appuyéesprincipalement sur l’analyse de la documentation existante sur le mouvementcoopératif <strong>et</strong> sur des entr<strong>et</strong>iens avec des personnes travaillant dans diversorganismes pertinents: centres de recherche, institutions publiques, ONGs <strong>et</strong>coopératives. Deux études de cas menées auprès de l’Union des coopérativesrizicoles au Rwanda (Uncorirwa) <strong>et</strong> de l’Union des banques populaires <strong>du</strong>Rwanda (UBPR) ont permis de soutenir <strong>et</strong> d’illustrer les idées développées dansle texte.C<strong>et</strong>te étude présente successivement les principales caractéristiques <strong>du</strong>mouvement coopératif au Rwanda <strong>et</strong> analyse le rôle <strong>du</strong> gouvernement dans lastructuration des coopératives, le potentiel de croissance, le cadre institutionnel<strong>et</strong> financier <strong>et</strong> l’impact des coopératives sur la création d’emplois, la ré<strong>du</strong>ctionde la pauvr<strong>et</strong>é <strong>et</strong> la protection sociale. Enfin, l’étude aborde les aspects enrapport avec l’expression <strong>et</strong> la représentation des coopératives.288 L’AFRIQUE SOLIDAIRE ET ENTREPRENEURIALE

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