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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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l’éten<strong>du</strong>e <strong>et</strong> les économies d’échelle relevant <strong>du</strong> principe d’intégration entre lescoopératives au niveau secondaire est facile à comprendre, une telle coopérationreste encore à appliquer entre les coopératives au Ghana.Bien que ces coopératives se rassemblent au sein d’unions de district <strong>et</strong>régionales, les associations nationales ne m<strong>et</strong>tent pas l’accent sur l’eff<strong>et</strong> stimulantde la coopération sur la pro<strong>du</strong>ction des membres. Les coopératives primaires<strong>et</strong> les unions de district <strong>et</strong> régionales perçoivent souvent les associations oules fédérations nationales comme des agences quasi gouvernementales quifournissent des services utiles mais ne leur appartenant pas (Birchall, 2004:15).Malheureusement, ce sentiment est renforcé par les subventions octroyées parl’Etat pour soutenir ces associations. En plus de l’aide de l’Etat, les pratiquesantidémocratiques répan<strong>du</strong>es dans ces associations amènent les membres descoopératives <strong>et</strong> les coopératives primaires à prendre leurs distances. Il arrive quele DOC use de son autorité pour obliger certaines associations à organiser desréunions, directive que des associations récalcitrantes décident de contesterdevant un tribunal. L’une d’elles ayant choisi d’assigner le Registrar en justice,23 des coopératives primaires qui la composent se sont désolidarisées de c<strong>et</strong>teaction, un signe clair de désaccord entre l’association <strong>et</strong> ses membres sur leprincipe de contrôle démocratique.Les quinze unions centrales (fédérations) sont peu intégrées, coopèrent peules unes avec les autres <strong>et</strong> ont donc une activité commune très limitée. C<strong>et</strong>tesituation est souvent imputée au manque de ressources (Porvali, 1993). Toutefois,il est important d’observer que le ministère de la Main-d’œuvre, de la Jeunesse<strong>et</strong> de l’Emploi, le DOC, le GCC <strong>et</strong> d’autres protagonistes n’ont pas participé àl’élaboration de la politique de développement des coopératives, à la révisionde la loi sur les coopératives ni à la rédaction <strong>du</strong> nouveau proj<strong>et</strong> de loi sur lescoopératives d’épargne <strong>et</strong> de crédit qui prom<strong>et</strong>tent de revitaliser les coopératives.Faiblesse des unions de district <strong>et</strong> régionalesLes unions de district <strong>et</strong> régionales sont fragiles <strong>et</strong> la démocratie interne n’estpas l’une de leurs principales valeurs. Le responsable de l’association descoopératives de distillerie pour la région Ashanti a laissé entendre que lesunions ne généraient pas leur propre revenu <strong>et</strong> qu’elles s’appuyaient sur lescoopératives. De ce fait, les membres de l’union traditionnelle ont l’impressionque celle-ci ne se soucie pas suffisamment de leur bien-être, au vu des activitésdes unions dissidentes qui ne se reposent pas excessivement sur la contributionde leurs membres. Le bureau régional est l’illustration même d’une équipede direction très fragile qui déplore le manque de ressources pour lancer desactivités, y compris la formation des responsables.LE SECTEUR COOPÉRATIF AU GHANA : BEAUCOUP DE PETITES STRUCTURES ET QUELQUES GRANDES ENTREPRISES193

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