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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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qui se passe dans d’autres parties <strong>du</strong> monde), les COPEC constituaient la formeprédominante d’institutions de microfinance. Pour Zeller (2003: 21), l’aptitudedes COOPEC à desservir un grand nombre de déposants <strong>et</strong> à utiliser leurépargne pour fournir une gamme de prêts diversifiés à leurs membres sont lesprincipaux avantages comparatifs des COOPEC, auxquels s’ajoute leur capacitéà toucher des personnes qui sinon resteraient exclues des marchés financiers.Zeller conclut que si la plupart des membres des coopératives d’épargne <strong>et</strong> decrédit ne sont pas pauvres, le large rayon d’action de ces structures leur perm<strong>et</strong>de toucher beaucoup de pauvres. Certaines des COOPEC analysées dans c<strong>et</strong>teétude affichent des résultats impressionnants à c<strong>et</strong> égard. <strong>La</strong> COOPEC Harambeeau Kenya ne compte pas moins de 84 000 membres, emploie 235 personnes<strong>et</strong> a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 500 millions de shillings kenyans (cequi équivaut environ à 7 100 000 dollars américains) en 2005. Dans ce mêmepays, la COOPEC Mwalimu a présenté des chiffres encore meilleurs pour l’annéeétudiée. Avec moins de membres (44 400), elle a généré un chiffre d’affairesde plus de 700 millions de shillings kenyans (10 millions de dollars américainsenviron). Au Sénégal, plus d’un demi-million de personnes appartiennent à l’undes trois principaux mouvements d’épargne <strong>et</strong> de crédit <strong>du</strong> pays. Au Rwanda,398 799 personnes, soit 12 pour cent de la population a<strong>du</strong>lte, sont membresde l’une des coopératives d’épargne <strong>et</strong> de crédit affiliées à l’Union des banquespopulaires. En 2004, leur épargne collective représentait 44 millions de dollarsaméricains. <strong>La</strong> même année, les 250 sociétés membres de l’association desCOOPEC <strong>du</strong> Ghana ont proposé leurs services à plus de 156 000 actionnairesdes coopératives qui avaient déposé plus de 314 milliards de cedis <strong>et</strong> bénéficiéde quelque 262 milliards de cedis de prêts.Une myriade d’autres coopérativesEn dehors de l’agriculture <strong>et</strong> <strong>du</strong> crédit, les coopératives africaines ont investibeaucoup d’autres secteurs. Le chapitre consacré au Sénégal, par exemple,décrit le rôle stratégique des coopératives d’habitat pour les migrantsmarginalisés de la périphérie de Dakar. En Afrique <strong>du</strong> Nord <strong>et</strong> de l’Est aussi,ces coopératives revêtent de plus en plus d’importance dans le contexte d’unafflux de populations rurales vers les grandes villes. Rien qu’en Ethiopie, on enrecense 3 400. <strong>La</strong> fédération des coopératives d’habitat égyptienne regroupeprès de 2 000 coopératives, soit deux millions de membres. Le Kenya compte495 coopératives d’habitat. Généralement, le nombre de personnes logéespar ces structures est relativement faible par rapport aux besoins. Toutefois,le nombre de proj<strong>et</strong>s d’habitat informels reposant sur l’entraide <strong>et</strong> d’ONGs quitravaillent avec les coopératives dans les zones urbaines <strong>et</strong> dans les zones ruralesappauvries augmente indéniablement.LA RENAISSANCE DES COOPÉRATIVES AFRICAINES AU 21E SIÈCLE : LEÇONS DU TERRAIN55

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