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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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de coopératives. En Afrique <strong>du</strong> Sud, le Dora Tamana Cooperative Centre <strong>et</strong> leCooperative Policy and Alternatives Centre sont les exceptions qui confirmentla règle. Bien que les deux pays aient emprunté des routes séparées <strong>et</strong> mêmeopposées en termes de stratégie de développement coopératif, leurs trajectoiresrestent entrelacées comme en témoigne la possibilité pour les coopérativesenregistrées en Afrique <strong>du</strong> Sud d’exercer leurs activités en Namibie.Conclusion<strong>La</strong> coopération moderne est largement enracinée dans les sociétés <strong>et</strong> leséconomies africaines. Les administrations coloniales intro<strong>du</strong>isirent desmodèles extérieurs en tant que mécanisme d’ingénierie économique <strong>et</strong>sociale. Mais bien que ces modèles aient été conçus spécifiquement pour lescolonies, les coopératives devinrent l’une des formes majeures d’organisationsocio-économique populaire. Leur positionnement dans l’économie <strong>et</strong>,plus généralement, dans la société ainsi que leur structure organisationnelles’appuyaient sur certaines traditions coloniales. Nous avons donc assisté àl’émergence de cinq modèles: modèle coopératif unifié, modèle d’économiesociale, modèle des mouvements sociaux, modèle de pro<strong>du</strong>cteurs <strong>et</strong> modèleindigène. Ces modèles furent renforcés plutôt que transformés par lesgouvernements post-coloniaux. Alors que dans tous les modèles coloniaux, lescoopérateurs étaient des agents dépendants, ils devinrent après l’indépendancedes clients de coopératives semi-publiques jusqu’au milieu des années 1990, <strong>et</strong>ce dans de nombreux pays. Avec l’avènement d’un environnement de marchéplus concurrentiel <strong>et</strong> de structures politiques plus démocratiques, il devintpossible d’envisager à nouveau les coopératives comme des agents <strong>du</strong> secteurprivé essentiellement motivés par les intérêts de leurs membres. En d’autrestermes, les coopérateurs eurent la possibilité de devenir les vrais propriétaires deleurs sociétés coopératives <strong>et</strong> les membres à part entière de leurs associationscoopératives. Ce nouveau dynamisme <strong>du</strong> secteur coopératif n’est pas le signed’un nouveau départ. L’héritage des modèles n’a pas été complètement rej<strong>et</strong>é.Au contraire, ces modèles survivent dans la politique, la structure, la culture descoopératives <strong>et</strong> leur mode de constitution en réseaux. Ils nous donnent à voirun paysage coopératif riche <strong>et</strong> diversifié. Les modèles dont nous avons constatél’existence ne s’appuient plus que sur leurs seules origines coloniales. Danscertains pays, anglophones en particulier, subsistent encore des tentatives visantà unifier <strong>et</strong> rationaliser le secteur coopératif dans l’esprit <strong>du</strong> modèle coopératifunifié. Dans beaucoup d’autres, de nouvelles formes de coopération inspirées <strong>du</strong>modèle d’économie sociale sont aujourd’hui acceptées <strong>et</strong> même juridiquementreconnues. Le fait que de nombreux groupements sociaux comme les syndicats,les organisations d’agriculteurs, les mouvements régionaux <strong>et</strong> d’autres groupes32 L’AFRIQUE SOLIDAIRE ET ENTREPRENEURIALE

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