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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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RésuméSi les coopératives en Afrique trouvent leurs origines dans des modèles importésconçus essentiellement pour servir des intérêts externes, elles sont devenuesl’une des principales formes d’organisation économique <strong>et</strong> sociale populairepour ré<strong>du</strong>ire la pauvr<strong>et</strong>é. Toutefois, leur fonctionnement au fil des décenniesa été influencé par au moins cinq modèles différents fortement marqués,mais pas exclusivement, par les traditions coloniales sur le continent, à savoirle modèle coopératif unifié, le modèle d’économie sociale, le modèle desmouvements sociaux, le modèle des pro<strong>du</strong>cteurs <strong>et</strong> le modèle indigène. Audébut des années 1990, <strong>et</strong> quelle que soit leur orientation, la quasi-totalitédes coopératives créées dans de nombreux pays étaient conditionnées par cesmodèles <strong>et</strong> s’apparentaient plus à des agents ou clients dépendant de l’Etat<strong>et</strong> d’agences semi-publiques qu’à des entreprises économiques privées muesavant tout par les intérêts de leurs membres. Selon la plupart des études surles coopératives africaines jusqu’aux années 1990, les médiocres performancesde ces structures étaient imputables en partie à c<strong>et</strong>te relation de dépendance àl’égard de l’Etat qui les empêchait de fonctionner comme de vraies entreprises.<strong>La</strong> libéralisation de l’économie au début des années 1990 aurait par conséquentdû donner aux coopérateurs la chance de devenir les véritables propriétairesde leurs entreprises <strong>et</strong> d’améliorer leurs performances. Toutefois, l’impact desmesures de libéralisation sur les coopératives africaines est peu connu. Il est rarede trouver des données détaillées qui renseignent sur l’état <strong>et</strong> le fonctionnement<strong>du</strong> mouvement coopératif en Afrique depuis le début des années 1990.C<strong>et</strong>te étude vise donc avant tout à présenter l’état <strong>du</strong> secteur coopératif dece continent à compter de c<strong>et</strong>te période en renseignant sur l’implantation <strong>et</strong>le développement des coopératives ainsi que sur leur apport en matière decréation d’emplois, de protection sociale, de participation <strong>et</strong> de représentation<strong>et</strong>, à terme, de ré<strong>du</strong>ction de la pauvr<strong>et</strong>é.Avec des comptes ren<strong>du</strong>s de terrain dans seize pays africains, c<strong>et</strong>te étude prouveque les mesures de libéralisation n’ont pas fait disparaître les coopératives quicontinuent à jouer un rôle important dans l’économie. Sept pour cent environde la population africaine appartiendrait à une coopérative, <strong>et</strong> certains payscomme l’Egypte, le Sénégal, le Ghana, le Kenya <strong>et</strong> le Rwanda rapportent untaux de pénétration de plus de dix pour cent. Dans certains pays, le nombre decoopératives <strong>et</strong> l’adhésion à ces structures ont sensiblement augmenté depuisle début des années 1990, suite à la revitalisation de coopératives auparavantxix

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