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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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d’études importantes au début des années 1990 – par la Banque mondiale <strong>et</strong>l’ACI – sur les capacités de survie <strong>du</strong> secteur coopératif africain dans le sillage dela libéralisation <strong>du</strong> marché <strong>et</strong> de la démocratisation politique.En 1991-1992, la Banque mondiale mena une étude régionale sur ledéveloppement des coopératives <strong>et</strong> d’autres organisations rurales en Afrique.Les six pays étudiés, à savoir le Ghana, le Kenya, le Niger, le Nigéria, le Sénégal<strong>et</strong> l’Ouganda, fournirent l’essentiel des données <strong>et</strong> des arguments (Hussi <strong>et</strong> al.,1993; Porvali, 1993). L’étude concluait qu’en dépit des mesures de libéralisation,le cadre politique de nombreux pays d’Afrique subsaharienne restait caractérisépar l’interventionnisme des autorités gouvernementales qui contrôlaient lesorganisations rurales, comprom<strong>et</strong>tant ainsi leur autonomie. Parallèlement àce cadre politique, un cadre juridique complexe entravait la formation <strong>et</strong> lefonctionnement des coopératives. <strong>La</strong> régulation des marchés <strong>et</strong> des prix limitaitencore plus la viabilité commerciale <strong>et</strong> le potentiel de développement descoopératives <strong>et</strong> des autres organisations d’agriculteurs.Les auteurs insistaient cependant sur le fait que les caractéristiques propres auxvraies coopératives leur perm<strong>et</strong>taient de contribuer de manière substantielleau développement rural. En tant qu’organisations commerciales détenues<strong>et</strong> contrôlées par leurs membres, les coopératives offrent à ces derniers lesavantages des économies d’échelle, inscrivent les p<strong>et</strong>its pro<strong>du</strong>cteurs <strong>et</strong> lespro<strong>du</strong>cteurs de taille moyenne dans l’économie nationale, constituent un facteurde concurrence souvent absent des zones rurales, contribuent à la stabilitérurale <strong>et</strong> offrent un moyen efficace d’assistance aux femmes. Se fondant surune évaluation des politiques de soutien passées <strong>et</strong> sur divers proj<strong>et</strong>s coopératifsréussis, l’équipe de chercheurs de la Banque mondiale préconisa que la Banquejoue un rôle central pour aider les gouvernements à identifier les réformeslégislatives, politiques <strong>et</strong> institutionnelles qui perm<strong>et</strong>traient aux coopératives <strong>et</strong>aux autres organisations rurales de devenir des organisations performantes <strong>et</strong><strong>du</strong>rables gérées par leurs membres <strong>et</strong> capables d’offrir des services compétitifs.L’étude insistait également pour que tous les proj<strong>et</strong>s soutenus par la Banquemondiale <strong>et</strong> impliquant des coopératives <strong>et</strong> d’autres groupements d’agriculteurscomportent des mesures de renforcement des capacités. Elle imputait la faiblesse<strong>du</strong> secteur coopératif en Afrique à un environnement institutionnel inadapté <strong>et</strong>n’hésitait pas à critiquer le rôle des bailleurs de fonds <strong>et</strong> des organismes de prêtqui perpétuent ce scénario.Le rapport de l’ACI, quant à lui, m<strong>et</strong>tait l’accent sur la transformation deséconomies <strong>et</strong> des sociétés africaines <strong>et</strong> son impact sur les organisationscoopératives (Birgegaard <strong>et</strong> Genberg, 1994). Confrontés à des crises économiquessévères, la plupart des pays africains adoptèrent les programmes d’ajustementLE DÉVELOPPEMENT COOPÉRATIF EN AFRIQUE JUSQU’AUX ANNÉES 199023

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