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internationaL<br />
Les implications juridiques<br />
et technologiques post "Safe Harbour"<br />
par JAcqUes MArtinon<br />
P<br />
Proclamée par la Courde justice de<br />
l’Union européenne 1 , la censure de<br />
l’accord dit Safe Harbour , encadrant<br />
le transfert des données personnelles<br />
des Européens par<br />
5 000 entreprises américaines 2 , a<br />
remis les “CNIL” européennes dans un<br />
rôle de premier plan et provoqué de<br />
nouvelles négociations entre l’UE et<br />
les États Unis, dont le Privacy Shield<br />
est le fruit.<br />
L'invalidation du Safe Harbour<br />
L’accord dit Safe Harbour a été censuré<br />
sur une argumentation solide, engendrant<br />
des répercussions à<br />
court terme au<br />
niveau politique,<br />
juridique et<br />
technologique.<br />
une censure<br />
JAcqUes MArtinon<br />
symbolique<br />
magistrat, mission de lutte<br />
contre la corruption et la<br />
cybercriminalité de la<br />
direction des affaires<br />
criminelles et des grâces<br />
Cette censure est le<br />
fruit d'une remise en<br />
(1) CJuE, 6 oct. 2015, aff.<br />
C-362/14, Maximilian<br />
Schrems c/ Data protection<br />
Commissioner.<br />
(2) Précisément 5561<br />
d’après le décompte officiel<br />
au 14 mars 2016 :<br />
https://safeharbor.export.go<br />
v/list.aspx. En effet, le<br />
département du commerce<br />
américain continue<br />
d’administrer le programme<br />
Safe Harbour, dans l’attente<br />
du Privacy Shield.<br />
(3) Entre autres : PrISm,<br />
Xkeyscore, Boundless<br />
Informant, DroPouT JEEP.<br />
cause du Safe<br />
Harbour dont<br />
l'origine remonte à<br />
juin 2013,<br />
aboutissant à un fort<br />
signal de la Cour de<br />
Justice de l'union<br />
européenne.<br />
La remise en cause<br />
du Safe Harbour<br />
Les révélations d’Edward Snowden sur<br />
les programmes de surveillances<br />
américains et britanniques 3<br />
commencèrent le 6 juin 2013. Quelques<br />
jours plus tard, maximilian Schrems<br />
portait plainte contre Facebook devant<br />
l’autorité de contrôle irlandaise afin de<br />
faire cesser le transfert transatlantique de<br />
ses données personnelles. En effet, il est<br />
interdit de transférer des données<br />
personnelles en dehors de l'union<br />
européenne (directive n°95/46/CE), sauf<br />
en présence d'un "niveau de protection<br />
4 e trimestre 2016 Revue de la Gendarmerie Nationale<br />
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