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droit<br />
Les évolutions en matière<br />
de numérique issues de la loi du 3 juin<br />
par MYriAM qUéMéner<br />
L<br />
L’arsenal pénal en matière de lutte<br />
contre la cybercriminalité, sous la<br />
pression de la menace terroriste et du<br />
crime organisé, vient à nouveau d’être<br />
renforcé par des dispositions créant<br />
d’une part de nouvelles infractions<br />
dites de prévention en matière<br />
terroriste et en développant d’autre<br />
part des procédures intrusives tout en<br />
améliorant les règles de compétence<br />
territoriale pour améliorer la lutte<br />
contre la cybercriminalité.<br />
La loi n°2016-731 du 3 juin 2016<br />
renforçant la lutte contre le crime organisé,<br />
le terrorisme et leur<br />
financement et<br />
améliorant l’efficacité<br />
et les garanties de la<br />
procédure pénale,<br />
composée de<br />
MYriAM qUéMéner<br />
magistrate, conseillère<br />
juridique<br />
ministère de l’intérieur<br />
docteresse en droit<br />
120 articles, intègre<br />
comme désormais la<br />
plupart des textes la<br />
dimension<br />
numérique des activités en lien avec le<br />
terrorisme et logiquement la<br />
cybercriminalité. Cette loi apporte des<br />
évolutions notables tant au niveau du droit<br />
matériel que du droit processuel.<br />
Les nouvelles infractions numériques<br />
en lien avec le terrorisme<br />
Le nouvel article 421-2-5-2 du code pénal<br />
incrimine la consultation habituelle d’un<br />
service de communication au public en<br />
ligne mettant à disposition des messages,<br />
images ou représentations soit provoquant<br />
directement à la commission d'actes de<br />
terrorisme, soit faisant l'apologie de ces<br />
actes lorsque, à cette fin, ce service<br />
comporte des images ou représentations<br />
montrant la commission de tels actes<br />
consistant en des atteintes volontaires à la<br />
vie : les peines prévues sont de deux ans<br />
(1) L’infraction a été retenue,<br />
le 8 août dernier par le<br />
tribunal correctionnel de<br />
Chartres, pour condamner<br />
un internaute à 2 ans<br />
d'emprisonnement<br />
d'emprisonnement et<br />
de 30 000 €<br />
d'amende.<br />
L’infraction 1 n’est par<br />
4 e trimestre 2016 Revue de la Gendarmerie Nationale<br />
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