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Les acteurs régaLiens<br />

LES ACTEurS réGALIEnS DE LA CyBErSéCurITé ET SA GouVErnAnCE<br />

département du commerce à l’ICAnn<br />

expire au 30 septembre 33 . Je pense que<br />

cette date sera tenue. De tout de façon,<br />

si elle n’est pas tenue, il sera difficile de<br />

renouveler le contrat pour deux ou trois<br />

mois, voire de l’étendre jusqu’au<br />

19 janvier 2017, veille du jour de<br />

l’investiture du prochain président<br />

américain. Je pense que le calendrier est<br />

contraint et je ne pense pas que cette<br />

administration y renoncera.<br />

Est-ce que c’est une bonne réforme ?<br />

C’est une bonne réforme à 80%. nous<br />

avons obtenu beaucoup de choses que<br />

nous avions demandées et sur lesquelles<br />

nous avons travaillé et fait des<br />

propositions pendant deux ans. Au final,<br />

je reste frustré parce que la prétention de<br />

cette communauté à vouloir donner la<br />

parole à toutes les parties prenantes,<br />

donc gouvernementales, non<br />

gouvernementales, académiques,<br />

techniques est en réalité une prétention<br />

très largement hypocrite. Au sortir de<br />

cette réforme, nous voyons bien que le<br />

rôle des états sera limité et que leur<br />

capacité à influer les décisions sera<br />

encore minorée.<br />

guillaume tissier - directeur général de ceis - coorganisateur<br />

du fic<br />

David mArTInon une question sur le<br />

GGE ? Le GGE se réunit cet été. Il y a<br />

déjà un certain nombre de<br />

comportements responsables qui ont été<br />

définis. Va-t-on à un moment parler du<br />

contrôle de l’application de ces<br />

comportements ? Est-il question, par<br />

exemple, de réfléchir à une instance, à un<br />

organe qui contrôlerait l’application de<br />

ces comportements ?<br />

david martinon - ambassadeur pour la<br />

cyberdiplomatie et l'économie numérique<br />

C’est la question centrale à mon sens. Si<br />

on veut contrôler et vérifier la pleine<br />

application à la fois des normes de droit<br />

international public dans le cyberespace<br />

et des normes de comportement<br />

volontaires que nous avons décidées et si<br />

on veut que se soit bien fait, que cela ait<br />

du sens, il faut qu’à un moment on soit<br />

capable de dire : « c’est untel qui est à<br />

l’origine de cette attaque ». C’est<br />

extrêmement difficile. on peut<br />

probablement aujourd’hui - arrête-moi<br />

Guillaume si je suis dans l’erreur - aller<br />

déchiffrer jusqu’à la dernière ligne de<br />

code d’une attaque en prenant le temps,<br />

c’est-à-dire que l’on peut trouver une<br />

ligne de code en farsi ou en cyrillique.<br />

Est-ce suffisant pour dire que telle<br />

attaque est perpétrée par les services<br />

Iraniens ou par des mercenaires russes ?<br />

Je pense que l’intoxication reste possible.<br />

Les Américains nous disent que c’est<br />

extrêmement prometteur de bâtir une<br />

sécurité collective dans le cyberespace,<br />

dès lors qu’on est sûr de l’attribution et<br />

que cette question de l’attribution va être<br />

très vite réglée. moi, je ne suis pas sûr et<br />

je serais ravi que Guillaume s’exprime sur<br />

ce sujet-là. Autant c’est prometteur, parce<br />

que une fois que vous être capable de<br />

4 e trimestre 2016 Revue de la Gendarmerie Nationale<br />

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