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dossier<br />

L’influence de la communauté<br />

russophone sur la cybercriminalité<br />

par ADrien Petit<br />

I<br />

Il existe trois principales<br />

cybermenaces 1 aux motivations<br />

différentes : les groupes sponsorisés<br />

par un État (espionnage) 2 , les<br />

hacktivistes (idéologie) et les<br />

cybercriminels (profit). Ces derniers se<br />

distinguent par une présence massive<br />

sur les plateformes underground. Elles<br />

se sont fortement développées au<br />

cours des dernières années et<br />

permettent aux acteurs malveillants<br />

d’étendre leurs activités.<br />

Les cybercriminels ne se concentrent pas<br />

au sein d’un<br />

écosystème unique<br />

et global : selon leur<br />

origine et leur culture,<br />

ils se fragmentent en<br />

communautés qui<br />

ADrien Petit<br />

consultant<br />

cybercriminalité<br />

compagnie européenne<br />

d’intelligence stratégique<br />

(ceis)<br />

ont chacune leurs<br />

particularités en<br />

termes de<br />

fonctionnement et de<br />

nature des activités<br />

(1) une cybermenace est un<br />

acteur (ou un groupe de<br />

personnes) qui se matérialise<br />

par la combinaison de trois<br />

facteurs, à savoir : une<br />

intention de nuire, une<br />

capacité d’attaque et enfin<br />

une opportunité à exploiter<br />

(technique ou humaine).<br />

(2) n.D.A. : Les attaques<br />

ciblées (ou APT – Advanced<br />

Persistent Threat) ne<br />

s’apparentent pas à une<br />

typologie de cybermenace<br />

mais à un mode opératoire.<br />

Elles se diversifient, se<br />

multiplient et ne sont plus<br />

seulement menées par des<br />

groupes sponsorisés par un<br />

état, mais également par<br />

des communautés<br />

cybercriminelles comme<br />

Carbanak, metel ou encore<br />

GCmAn.<br />

(3) Pour une présentation<br />

des différentes notions, voir<br />

Adrien Petit, « Le Dark Web,<br />

place de marché des<br />

données volées », revue de<br />

la Gendarmerie nationale,<br />

revue Trimestrielle, n°254,<br />

décembre 2015, pp. 53-58<br />

opérées. Il existe<br />

cependant des<br />

connexions entre les<br />

différentes<br />

communautés<br />

caractérisées<br />

notamment par une<br />

certaine influence<br />

russophone.<br />

organisation des<br />

cybercriminels sur<br />

les plateformes<br />

underground<br />

Le Deep Web et son<br />

sous-ensemble le<br />

Dark Web<br />

contiennent des<br />

plateformes très<br />

variées : réseaux sociaux, blogs, sites de<br />

presse, de partage, de diffusion, de<br />

stockage, Internet relay Chat (IrC),<br />

forums restrictifs ou encore marchés<br />

noirs 3 . Ces deux derniers sont<br />

massivement utilisés par les<br />

4 e trimestre 2016 Revue de la Gendarmerie Nationale<br />

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