Désolé j'ai ciné #12
Dernier round de l'année pour l'équipe de Désolé j'ai ciné. Et pour ce 12e numéro, on ne pouvait pas ne pas évoquer l'évènement de cette fin d'année : Star Wars. Alors on est revenu sur toute la saga mais également sur la carrière de JJ Abrams. Sinon on vous parle aussi de Terrence Malick, d'Hirokazu Kore-Eda, de Robert Eggers et même de Disney ! Un numéro encore bien riche qui se conclut par un petit mot de fin de ma part pour revenir sur cette année mais aussi sur la place de la femme dans le cinéma et dans la société. On vous remercie pour votre fidélité et on vous dit à l'année prochaine !
Dernier round de l'année pour l'équipe de Désolé j'ai ciné. Et pour ce 12e numéro, on ne pouvait pas ne pas évoquer l'évènement de cette fin d'année : Star Wars. Alors on est revenu sur toute la saga mais également sur la carrière de JJ Abrams. Sinon on vous parle aussi de Terrence Malick, d'Hirokazu Kore-Eda, de Robert Eggers et même de Disney !
Un numéro encore bien riche qui se conclut par un petit mot de fin de ma part pour revenir sur cette année mais aussi sur la place de la femme dans le cinéma et dans la société.
On vous remercie pour votre fidélité et on vous dit à l'année prochaine !
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Tout commence avec une discussion entre Dieu et un ange
en devenir, à propos d’un certain George Bailey. En fait non,
pas vraiment. Tout commence avec un générique, et l’image
de cloches en fond de l’inscription Liberty Films, la société de
production du film. Il nous semble assez judicieux de revenir
sur cet aspect-là du film pour entrevoir la place que “It’s a
Wonderful Life” tient dans nos cœurs hivernaux et festifs.
En 1946, Frank Capra retourne à Hollywood après la Seconde
Guerre Mondiale. Toutes les têtes sont pour lui nouvelles
et il peine à reprendre la place qu’il avait laissé en suspens
pendant ces années-là. Néanmoins il aspire toujours à cet élan
de liberté et de communion qui le caractérise. Il s’associe alors
avec William Wyler et George Stevens (eux-mêmes revenus
de la Guerre) pour former, donc, la société de productions
Liberty Films.
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Capra réalise alors son premier film de retour de la guerre
et choisit, restant fidèle à lui-même, de mettre en scène l’ «
optimisme capraesque ». Filmant l’individualité pour mieux
souligner la force du groupe, Capra réalise un film « de Noël »
qui commence paradoxalement sur un personnage dépressif
et suicidaire. Drôle idée du rire et de la fête ! Mais justement,
cette figure qu’est Noël fait écho de période de refuge dans
l’œuvre de Capra (elle est déjà présente dans “John Doe”).
C’est un ultime cri au monde pour dire « Courage, courage ! »
comme le dit Capra lui-même dans son autobiographie.
Et cet optimisme se retrouve forcément dans le personnage
incarné par James Stewart. De par son tempérament, sa
bienveillance et sa capacité inébranlable à désirer ce qui
semble si loin de lui (vouloir voir le monde quand tout le
rappelle à sa ville natale). C’est dès lors un personnage qui
souffre et qui ne réalise son importance qu’après avoir vécu
cette expérience fantomatique de la rencontre avec l’ange. Ce
n’est pas à proprement parler un personnage qui évolue, mais
qui se rend compte, embrasse, et remercie ce qu’il est pour lui
et pour les autres. Une véritable renaissance pour lui.