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Désolé j'ai ciné #12

Dernier round de l'année pour l'équipe de Désolé j'ai ciné. Et pour ce 12e numéro, on ne pouvait pas ne pas évoquer l'évènement de cette fin d'année : Star Wars. Alors on est revenu sur toute la saga mais également sur la carrière de JJ Abrams. Sinon on vous parle aussi de Terrence Malick, d'Hirokazu Kore-Eda, de Robert Eggers et même de Disney ! Un numéro encore bien riche qui se conclut par un petit mot de fin de ma part pour revenir sur cette année mais aussi sur la place de la femme dans le cinéma et dans la société. On vous remercie pour votre fidélité et on vous dit à l'année prochaine !

Dernier round de l'année pour l'équipe de Désolé j'ai ciné. Et pour ce 12e numéro, on ne pouvait pas ne pas évoquer l'évènement de cette fin d'année : Star Wars. Alors on est revenu sur toute la saga mais également sur la carrière de JJ Abrams. Sinon on vous parle aussi de Terrence Malick, d'Hirokazu Kore-Eda, de Robert Eggers et même de Disney !

Un numéro encore bien riche qui se conclut par un petit mot de fin de ma part pour revenir sur cette année mais aussi sur la place de la femme dans le cinéma et dans la société.

On vous remercie pour votre fidélité et on vous dit à l'année prochaine !

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hommes qui la narrent, offrant une voix-off quasi-constante qui tente de

trouver une explication à ce combat sans raison.

Chacun y voit alors sa raison. L’officier joué par Nick Nolte y voit la

satisfaction, notion très américaine, d’enfin faire la guerre, de ressentir

cette fierté souvent ponctuée de décorations qu’on lui vante tant, là où ses

pensées vont vers les regrets des décisions qu’il se contraint à prendre.

D’autres y voient la survie à tout prix, se demandant alors si l’ennemi

combat pour cette même survie, ce que voudrait dire une victoire, et

comment seront-ils jugés dans l’au-delà. Car oui le rapport au divin, au

poids des actes face à la sentence divine, est omniprésent. Face à l’horreur

de la guerre, il n’y a aucun gagnant.

Un assaut terminé, une nouvelle plaine, un nouveau commandant,

éternellement remplacé, des uniformes inter-changeables dont la mort

n’a aucun impact et qui ne servent qu’à aller de l’avant alors que personne

ne sait réellement ce qu’il y a devant. Une victoire qui ne les mènerait que

vers un autre combat sur un différent plateau. Avec ce constat teinté de

pessimisme, Malick démontre d’une forme de dégoût pour l’humanité qu’il

juge guerrière, avare de conquêtes sans sens, et tente de nous prouver que

quel que soit le camp, les hommes se ressemblent tous.

Mais ces années de silence n’ont en rien éprouvé son talent. Il est d’ailleurs

ironique de constater qu’une œuvre avec un tel message puisse être aussi

belle et captivante à savourer. Toujours dans cette optique de rendre

hommage à la nature qui, elle, reste pure, il s’entoure de John Troll à la

photographie, qui filme ses environnements comme personne. La virtuosité

de ces plans nous plonge au cœur de conflits grandiloquents (peut-être,

une fois encore au vu du propos, sur-esthétisés), la caméra étant souvent

coupée par l’impact des projectile, elle aussi soldat du conflit. Le choix

d’un casting lui aussi hors pair (on y voit entres autres Adrian Brody, Sean

Penn, George Clooney, Woody Harrelson, John C.Reilly...) remplit aussi une

fonction bien précise.

Un film sur la recherche de réponses quant à l’humanité, son but, la réalité

d’un Dieu qui nous a mis là pour dominer ou être dominé. Assurément, un

grand film, une fois encore, qui valait ses vingt années d’attentes. Que l’on

se rassure, le cinéaste sera bien plus foisonnant à partir de là.

Thierry de Pinsun

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