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Désolé j'ai ciné #12

Dernier round de l'année pour l'équipe de Désolé j'ai ciné. Et pour ce 12e numéro, on ne pouvait pas ne pas évoquer l'évènement de cette fin d'année : Star Wars. Alors on est revenu sur toute la saga mais également sur la carrière de JJ Abrams. Sinon on vous parle aussi de Terrence Malick, d'Hirokazu Kore-Eda, de Robert Eggers et même de Disney ! Un numéro encore bien riche qui se conclut par un petit mot de fin de ma part pour revenir sur cette année mais aussi sur la place de la femme dans le cinéma et dans la société. On vous remercie pour votre fidélité et on vous dit à l'année prochaine !

Dernier round de l'année pour l'équipe de Désolé j'ai ciné. Et pour ce 12e numéro, on ne pouvait pas ne pas évoquer l'évènement de cette fin d'année : Star Wars. Alors on est revenu sur toute la saga mais également sur la carrière de JJ Abrams. Sinon on vous parle aussi de Terrence Malick, d'Hirokazu Kore-Eda, de Robert Eggers et même de Disney !

Un numéro encore bien riche qui se conclut par un petit mot de fin de ma part pour revenir sur cette année mais aussi sur la place de la femme dans le cinéma et dans la société.

On vous remercie pour votre fidélité et on vous dit à l'année prochaine !

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Dans les années 90, Hirokazu Kore-Eda a commencé sa carrière

de réalisateur avec la compagnie TV Man Union en réalisant des

documentaires, mais ce n’est qu’en 1995 qu’il s’est lancé dans le

long-métrage qui s’inspire du roman “Maboroshi no hikari” de

Miyamoto Teru.

Pour son premier long-métrage, Kore-Eda dessine déjà les

thèmes qui lui seront chers tout au long de sa carrière : la famille

et le deuil. Ici la jeune Yumiko fait plusieurs fois face à la mort

: celle de son mari dans des circonstances inexpliquées (tout

ce qu’on sait c’est qu’il marchait le long du chemin de fer avant

de se faire heurter par le train qu’il n’a visiblement pas tenté

d’éviter) et celle de sa grand-mère - Yumiko avait alors 12 ans -,

qui est retournée dans son village natal pour y mourir. Une ambiance

pesante dans laquelle Yumiko essaie tant bien que mal

de survivre alors qu’elle déménage pour vivre avec son nouveau

mari, un veuf qu’elle n’a jamais rencontré et qui a déjà une fille

un peu plus âgée que son propre fils.

Couronné du Prix Osella d’or au Festival de Venise pour sa photographie,

“Maborosi” dessine le portrait d’une femme en plein

deuil avec minutie. Non pas pour nous expliquer ce que Yumiko

ressent, mais que pour que nous puissions à notre tour ressentir

la solitude, le manque (créé par une composition accentuée sur

les espaces vides), le deuil, mais sans jamais sombrer dans une

mélancolie misérabiliste. Les jeux de couleurs s’accordent avec

les ressentis de Yumiko alors que le doute s’installe de plus en

plus en elle. Pour interpréter la fragile Yumiko, Kore-Eda a fait

appel à Makiko Esumi (ce sera un de ses rares rôles au cinéma)

qui livre là une prestation tout en délicatesse.

“Maborosi” est un premier essai précis, efficace dans ce qu’il

veut raconter et ce qu’il veut montrer. Hirokazu Kore-Eda nous

offre dans un écrin de velours, un film qui traite du deuil avec

une mélancolie bouleversante de justesse et de minimalisme.

Margaux Maekelberg

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