Désolé j'ai ciné #12
Dernier round de l'année pour l'équipe de Désolé j'ai ciné. Et pour ce 12e numéro, on ne pouvait pas ne pas évoquer l'évènement de cette fin d'année : Star Wars. Alors on est revenu sur toute la saga mais également sur la carrière de JJ Abrams. Sinon on vous parle aussi de Terrence Malick, d'Hirokazu Kore-Eda, de Robert Eggers et même de Disney ! Un numéro encore bien riche qui se conclut par un petit mot de fin de ma part pour revenir sur cette année mais aussi sur la place de la femme dans le cinéma et dans la société. On vous remercie pour votre fidélité et on vous dit à l'année prochaine !
Dernier round de l'année pour l'équipe de Désolé j'ai ciné. Et pour ce 12e numéro, on ne pouvait pas ne pas évoquer l'évènement de cette fin d'année : Star Wars. Alors on est revenu sur toute la saga mais également sur la carrière de JJ Abrams. Sinon on vous parle aussi de Terrence Malick, d'Hirokazu Kore-Eda, de Robert Eggers et même de Disney !
Un numéro encore bien riche qui se conclut par un petit mot de fin de ma part pour revenir sur cette année mais aussi sur la place de la femme dans le cinéma et dans la société.
On vous remercie pour votre fidélité et on vous dit à l'année prochaine !
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LA LIGNE ROUGE (1998)
58
S’il y a une chose que les amateurs de « La
Balade Sauvage », des « Moissons du Ciel
» et des invitations au voyage de Terrence
Malick devront apprendre, c’est la patience.
Depuis son second métrage, ce ne sont
pas moins de vingt années qui se sont
écoulées. C’est en 1998, après une longue
pré-production, que Malick revient sur les
écrans avec « La Ligne Rouge », film de
guerre mais avant tout traité philosophique
et mystique sur le sujet.
Guadalcanal, une des îles de l’archipel
Salomon, alors aux mains des Japonais,
terrain vierge en proie à devenir un futur
terrain de guerre lors d’une tentative de
prise d’une colline par les Américains. Le
film s’entame sur un village somme toute
pacifique, où le soldat Witt (Jim Caviezel),
a déserté et mène une existence paisible.
Là, il s’interroge sur ce qu’il a vécu, les
horreurs que lui et ses compagnons d’armes
ont commises, en contradiction avec la
vie simple qui se déroule ici. Vite rattrapé
par son régiment, il est forcé à retourner
au conflit, et à se retrouver en première
ligne. On va alors découvrir ce qu’il fuit,
le chaos guerrier, où le conflit politique
se mêle au dilemme humain. Qu’ils soient
simples soldats ou gradés, une faction
d’hommes tous différents subissent la
même souffrance, chacun avec ses idées
et son vécu, et surtout la seule et même
interrogation : qu’est-ce que je fais là ?
Alors le dialogue passe d’un protagoniste
à l’autre, chacun mettant en question son
devoir militaire face à ses convictions
humaines. On y voit le double discours des
officiers contraints d’affirmer leurs ordres
avec dureté alors qu’ils sont animés du
même conflit. En choisissant de n’offrir que
peu de dialogues, si ce n’est dans les scènes
guerrière où les hurlements se mêlent aux
douleurs, Malick choisit de ne se concentrer
que sur les pensées, la réalité de ces