Désolé j'ai ciné #12
Dernier round de l'année pour l'équipe de Désolé j'ai ciné. Et pour ce 12e numéro, on ne pouvait pas ne pas évoquer l'évènement de cette fin d'année : Star Wars. Alors on est revenu sur toute la saga mais également sur la carrière de JJ Abrams. Sinon on vous parle aussi de Terrence Malick, d'Hirokazu Kore-Eda, de Robert Eggers et même de Disney ! Un numéro encore bien riche qui se conclut par un petit mot de fin de ma part pour revenir sur cette année mais aussi sur la place de la femme dans le cinéma et dans la société. On vous remercie pour votre fidélité et on vous dit à l'année prochaine !
Dernier round de l'année pour l'équipe de Désolé j'ai ciné. Et pour ce 12e numéro, on ne pouvait pas ne pas évoquer l'évènement de cette fin d'année : Star Wars. Alors on est revenu sur toute la saga mais également sur la carrière de JJ Abrams. Sinon on vous parle aussi de Terrence Malick, d'Hirokazu Kore-Eda, de Robert Eggers et même de Disney !
Un numéro encore bien riche qui se conclut par un petit mot de fin de ma part pour revenir sur cette année mais aussi sur la place de la femme dans le cinéma et dans la société.
On vous remercie pour votre fidélité et on vous dit à l'année prochaine !
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UN NOUVEL ESPOIR (1977)
artistique propose à chaque nouveau lieu
une expérience ludique, où l’on se complaît
à chercher les détails, observer les créatures,
être dépaysé par les environnements.
Suivre Luke nous permet de découvrir et
comprendre les éléments détaillant l’univers
au fur et à mesure, et un simple carton suffit
à nous donner le contexte général. On ose
alors à peine imaginer les frissons de ceux
qui, le jour de la sortie, ont vu ce croiseur
interstellaire recouvrir la totalité de l’écran
lors de l’abordage spatial qui entame le film.
Démarrer immédiatement sur l’action, pour
nous abandonner ensuite sur une planète
désertique en compagnie de deux droïdes
errant à la recherche de civilisation, voilà
qui avait tout pour dérouter mais pourtant
le charme opère, et on ne lâche plus l’écran
jusqu’à la dernière minute.
La musique de John Williams est également à
elle seule l’un des principaux responsables du
souffle épique qui nous prend aux tripes tout
au long de l’épisode. Regorgeant de thèmes
tout aussi mémorables les uns que les autres,
qui se font régulièrement écho, il signe ici un
de ses meilleurs thèmes, des mélodies que
l’on fredonne de mémoire dès l’apparition
des premières notes et qui accompagne
autant l’action que les personnages, chacun
étant pourvu d’un thème personnel. Une
musique qui accompagne le rythme du récit
et contribue à ne jamais nous faire décrocher
de cette aventure épique. Aventure qui ne
saurait être pertinente sans ses personnages,
archétypes fonctionnels dont se dégage
un charme certain. Le jeune aventurier naïf
(Luke), le hors-la-loi au grand cœur (Han
Solà), le mentor sage (Obi-Wan Kenobi), la
princesse au cœur de l’action (Leïa Organa),
les « side-kicks rigolos » (les deux droïdes,
C-3PO et R2-D2 et un wookie, Chewbacca),
rien n’y coupe. Pourtant, on les identifie
rapidement, et on les aime instantanément.
Mais celui que l’on retient par-dessus tout
reste l’antagoniste du récit, icône à lui seul
de l’univers, Dark Vador. Le charisme de son
costume, l’absence totale d’émotions visibles
rend le personnage mythique et mystérieux,
renforcé par la voix doublée rauque et
chaotique de James Earl Jones.
« Un Nouvel Espoir » est une réussite car, audelà
d’être un film au budget conséquent
pour l’époque qui ne ménage pas ses effets,
il parvient à soigner son action dans les
moments les plus guerriers (on retient la
bataille de Yavin, climax fantastique où toute
la menace rebelle pour un empire que l’on
pensait surpuissant prend son sens) mais
aussi son mysticisme. Le concept de la Force,
des Jedi, touche au sacré, à un aspect religieux
et magique qui dénote la réussite de l’esprit
face à la violence. Le combat au sabre laser,
puisant son inspiration dans le maniement du
sabre des estampes japonaises, fascine. On
croit à cet univers, qui fait voyager, et nous
promet des aventures plus grandes encore.
Thierry de Pinsun
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