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Désolé j'ai ciné #12

Dernier round de l'année pour l'équipe de Désolé j'ai ciné. Et pour ce 12e numéro, on ne pouvait pas ne pas évoquer l'évènement de cette fin d'année : Star Wars. Alors on est revenu sur toute la saga mais également sur la carrière de JJ Abrams. Sinon on vous parle aussi de Terrence Malick, d'Hirokazu Kore-Eda, de Robert Eggers et même de Disney ! Un numéro encore bien riche qui se conclut par un petit mot de fin de ma part pour revenir sur cette année mais aussi sur la place de la femme dans le cinéma et dans la société. On vous remercie pour votre fidélité et on vous dit à l'année prochaine !

Dernier round de l'année pour l'équipe de Désolé j'ai ciné. Et pour ce 12e numéro, on ne pouvait pas ne pas évoquer l'évènement de cette fin d'année : Star Wars. Alors on est revenu sur toute la saga mais également sur la carrière de JJ Abrams. Sinon on vous parle aussi de Terrence Malick, d'Hirokazu Kore-Eda, de Robert Eggers et même de Disney !

Un numéro encore bien riche qui se conclut par un petit mot de fin de ma part pour revenir sur cette année mais aussi sur la place de la femme dans le cinéma et dans la société.

On vous remercie pour votre fidélité et on vous dit à l'année prochaine !

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FRINGE

La création de nouvelles cellules familiales

permettant l’épanouissement de ses

personnages est une figure que l’on retrouve

en permanence. “Fringe”, plus qu’être une

série hommage à “X-Files”, ne traite t-il pas

d’une famille se créant par la relation brisée

entre un fils et son père ? C’est d’ailleurs le type

de relations qui se retrouve en permanence,

soulignant l’incompréhension entre deux

générations marquées par un même drame

et devant se confronter l’une à l’autre, souvent

dans le pardon, pour mieux pouvoir avancer.

Tel le modèle Spielberg, c’est dans la création

d’une situation dépassant l’imaginaire que

se crée l’émotion et c’est par la fiction que

chacun peut s’accomplir en trouvant son

rôle, souvent accompagné dans un groupe

qui lui offre amour et reconnaissance en tant

qu’individu. La cellule familiale dépasse ainsi

le cadre institué par la société, notamment

par la création d’une bande liée par l’amitié

et un véritable amour entre chacun donnant

la force de se mettre en danger et des fois de

se sacrifier pour le bien-être de chacun. Là

où certains voient dans la mort de Kirk dans

“Into Darkness” une pirouette scénaristique,

une moquerie même pour certains du décès

culte de Spock dans “La Colère de Khan”, il

y a une véritable intention émotionnelle qui

joue également en réflexion de miroir d’un

passé qu’on se doit d’améliorer.

Que ce soit avec “Star Trek”, “Star Wars” ou

même “Super 8”, Abrams traite ainsi d’un

besoin de faire mieux que les générations

passées. Là où le reboot pourrait être

inconséquent, il y a une gravité qui se crée

par l’inscription dans une mythologie et

une obligation de se rattacher à des figures

importantes. On y retrouve le lien avec le père

: Kirk doit faire mieux que son père, qui s’est

sacrifié pour sa vie, Kylo Ren veut dépasser

sa figure paternelle écrasante et Joe Lamb

doit se confronter au deuil là où son père

ne veut pas assumer la douleur qu’il ressent

face à la perte de sa femme.

Dans sa merveilleuse conférence donnée au

Ted, Abrams parle du pouvoir du mystère en

décrivant une boîte offerte par son grandpère.

L’art de l’inconnu, ses promesses

ainsi que le cheminement amené par des

questionnements que le spectateur se doit

de compléter nourrit le cinéma du réalisateur

jusque dans ses plus profonds recoins,

sans jamais dénaturer son besoin de lier le

merveilleux et le spectaculaire à l’humain,

au dramatique. À notre tour de sonder un

peu quelques créations d’un des maîtres du

divertissement populaire actuel.

Liam Debruel

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