Désolé j'ai ciné #12
Dernier round de l'année pour l'équipe de Désolé j'ai ciné. Et pour ce 12e numéro, on ne pouvait pas ne pas évoquer l'évènement de cette fin d'année : Star Wars. Alors on est revenu sur toute la saga mais également sur la carrière de JJ Abrams. Sinon on vous parle aussi de Terrence Malick, d'Hirokazu Kore-Eda, de Robert Eggers et même de Disney ! Un numéro encore bien riche qui se conclut par un petit mot de fin de ma part pour revenir sur cette année mais aussi sur la place de la femme dans le cinéma et dans la société. On vous remercie pour votre fidélité et on vous dit à l'année prochaine !
Dernier round de l'année pour l'équipe de Désolé j'ai ciné. Et pour ce 12e numéro, on ne pouvait pas ne pas évoquer l'évènement de cette fin d'année : Star Wars. Alors on est revenu sur toute la saga mais également sur la carrière de JJ Abrams. Sinon on vous parle aussi de Terrence Malick, d'Hirokazu Kore-Eda, de Robert Eggers et même de Disney !
Un numéro encore bien riche qui se conclut par un petit mot de fin de ma part pour revenir sur cette année mais aussi sur la place de la femme dans le cinéma et dans la société.
On vous remercie pour votre fidélité et on vous dit à l'année prochaine !
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C’est dans les alentours de cette ville du Massachussets
qu’entre février 1692 et mai 1693 des femmes
furent jugées pour sorcellerie. Ces différents procès
marquèrent l’histoire d’un pays encore en pleine
construction, transformant la région de Nouvelle-
Angleterre en terreau propice à un imaginaire
macabre. Sur ces terres naîtra plus tard la grande
littérature fantastique américaine avec comme maîtres
d’oeuvre Nathaniel Hawthorne, Edgar Allan Poe ou
encore H. P. Lovecraft.
Robert Eggers a grandi à Lee, dans le New-Hampshire.
Il est baigné dans ce folklore de Nouvelle-Angleterre
où le passé des premiers colons américains est
toujours visible par bribes. Il reste encore des vestiges
d’anciennes fermes et des cimetières au milieu des
bois. Tout cette atmosphère a beaucoup influencé le
futur réalisateur. Et de son propre aveux, Eggers est
quelqu’un qui aime le passé, semblant même hanté
par lui. Alors qu’adolescent, tous ses amis regardent
les slashers de l’époque, lui trouve ça trop effrayant
et aimait se réfugier dans les films de la Hammer et
d’Universal. Il développe ainsi un goût prononcé
pour un fantastique plus gothique, avec des grandes
figures comme les vampires, les loups-garous et les
sorcières.
En 2007 et 2008, il réalise deux courts métrages. Deux
adaptations. La première reprend le conte d’Hansel et
Gretel, la seconde est basée sur la nouvelle « Le Cœur
révélateur », de Egdar Poe. Il travaille ensuite en tant
que directeur artistique et chef décorateur sur des
courts métrages et au théâtre. Mais c’est en 2015 que
Eggers réalise son premier long métrage, « The Witch
». Quand on lui pose la question de comment lui est
venue l’idée du film, il commence souvent sa réponse
par « J’ai grandi en Nouvelle-Angleterre », montrant
ainsi l’importance de sa région natale dans son
imaginaire, allant jusqu’à sous-titrer le film par « A New
Englant Folk Tale ». Et effectivement le film est sous
influence certaine. Rassemblant l’anti puritanisme de
Nathaniel Hawthorne et le macabre de Poe, « The Witch
» est un pur produit de la région et révèle les talents de
son auteur. À l’heure où la majorité des productions
horrifiques lorgnent vers une esthétique proche du
train fantôme, avec des jumps scares vulgaires et