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Désolé j'ai ciné #12

Dernier round de l'année pour l'équipe de Désolé j'ai ciné. Et pour ce 12e numéro, on ne pouvait pas ne pas évoquer l'évènement de cette fin d'année : Star Wars. Alors on est revenu sur toute la saga mais également sur la carrière de JJ Abrams. Sinon on vous parle aussi de Terrence Malick, d'Hirokazu Kore-Eda, de Robert Eggers et même de Disney ! Un numéro encore bien riche qui se conclut par un petit mot de fin de ma part pour revenir sur cette année mais aussi sur la place de la femme dans le cinéma et dans la société. On vous remercie pour votre fidélité et on vous dit à l'année prochaine !

Dernier round de l'année pour l'équipe de Désolé j'ai ciné. Et pour ce 12e numéro, on ne pouvait pas ne pas évoquer l'évènement de cette fin d'année : Star Wars. Alors on est revenu sur toute la saga mais également sur la carrière de JJ Abrams. Sinon on vous parle aussi de Terrence Malick, d'Hirokazu Kore-Eda, de Robert Eggers et même de Disney !

Un numéro encore bien riche qui se conclut par un petit mot de fin de ma part pour revenir sur cette année mais aussi sur la place de la femme dans le cinéma et dans la société.

On vous remercie pour votre fidélité et on vous dit à l'année prochaine !

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Noir. Un son : celui de la danse

éternellement recommencée des vagues.

Noir. Une flamme sourdre des ténèbres. Elle

est comme une fleur. D’elle, nous provient la

voix d’un homme. « Brother. Mother. It was

they who led me to your door ». La flamme

grossit. Vibre comme un cœur battant. Elle

est un espoir donné un monde. L’écran

noircit. Le film débute.

The Tree of Life, peut dérouter, agacer,

ennuyer même. Le temps peut paraître

si long. L’histoire peut sembler bancale.

Cependant, aucune de ces émotions

négatives ne sont à imputer au film. Car

«The Tree of Life» est indubitablement de

l’acabit de ces œuvres pharamineuses qui

donnent un sens à notre condition humaine,

comme il en existe peu.

Tout part d’un deuil. Jack (interprété par

Sean Penn) vient de perdre son frère. Il tente

de faire face à cette réalité. Les souvenirs

en lui s’entrechoquent. Il s’en remet à la

prière qui s’instaure comme un dialogue

avec Dieu. De là, les images du passé de

Jack, plus précisément de son enfance,

ressurgissent. Comme chez Tarkovsky, la

Maison familiale est le Lieu privilégié. Elle

est un microcosme de l’Univers.

«The Tree of Life» est un film de reflets. La

maison familiale n’est qu’un reflet d’une

plus haute Maison. La mère (jouée par

l’excellente Jessica Chastain) n’est qu’un

reflet de la Mère, principe s’apparentant à la

Bonté éternelle. Le père (Brad Pitt toujours

au sommet) n’est lui aussi qu’un reflet du

Père, à la fois Force et Pouvoir.

Il faut noter également que la prouesse

du cinéaste américain est d’avoir su

alterner intelligemment entre une position

démiurgique (lorsqu’il film les paysages

inhumains des origines du monde,

l’espace quasi-infini et indifférent) et une

retranscription humaine de l’expérience

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