Désolé j'ai ciné #12
Dernier round de l'année pour l'équipe de Désolé j'ai ciné. Et pour ce 12e numéro, on ne pouvait pas ne pas évoquer l'évènement de cette fin d'année : Star Wars. Alors on est revenu sur toute la saga mais également sur la carrière de JJ Abrams. Sinon on vous parle aussi de Terrence Malick, d'Hirokazu Kore-Eda, de Robert Eggers et même de Disney ! Un numéro encore bien riche qui se conclut par un petit mot de fin de ma part pour revenir sur cette année mais aussi sur la place de la femme dans le cinéma et dans la société. On vous remercie pour votre fidélité et on vous dit à l'année prochaine !
Dernier round de l'année pour l'équipe de Désolé j'ai ciné. Et pour ce 12e numéro, on ne pouvait pas ne pas évoquer l'évènement de cette fin d'année : Star Wars. Alors on est revenu sur toute la saga mais également sur la carrière de JJ Abrams. Sinon on vous parle aussi de Terrence Malick, d'Hirokazu Kore-Eda, de Robert Eggers et même de Disney !
Un numéro encore bien riche qui se conclut par un petit mot de fin de ma part pour revenir sur cette année mais aussi sur la place de la femme dans le cinéma et dans la société.
On vous remercie pour votre fidélité et on vous dit à l'année prochaine !
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
62
Noir. Un son : celui de la danse
éternellement recommencée des vagues.
Noir. Une flamme sourdre des ténèbres. Elle
est comme une fleur. D’elle, nous provient la
voix d’un homme. « Brother. Mother. It was
they who led me to your door ». La flamme
grossit. Vibre comme un cœur battant. Elle
est un espoir donné un monde. L’écran
noircit. Le film débute.
The Tree of Life, peut dérouter, agacer,
ennuyer même. Le temps peut paraître
si long. L’histoire peut sembler bancale.
Cependant, aucune de ces émotions
négatives ne sont à imputer au film. Car
«The Tree of Life» est indubitablement de
l’acabit de ces œuvres pharamineuses qui
donnent un sens à notre condition humaine,
comme il en existe peu.
Tout part d’un deuil. Jack (interprété par
Sean Penn) vient de perdre son frère. Il tente
de faire face à cette réalité. Les souvenirs
en lui s’entrechoquent. Il s’en remet à la
prière qui s’instaure comme un dialogue
avec Dieu. De là, les images du passé de
Jack, plus précisément de son enfance,
ressurgissent. Comme chez Tarkovsky, la
Maison familiale est le Lieu privilégié. Elle
est un microcosme de l’Univers.
«The Tree of Life» est un film de reflets. La
maison familiale n’est qu’un reflet d’une
plus haute Maison. La mère (jouée par
l’excellente Jessica Chastain) n’est qu’un
reflet de la Mère, principe s’apparentant à la
Bonté éternelle. Le père (Brad Pitt toujours
au sommet) n’est lui aussi qu’un reflet du
Père, à la fois Force et Pouvoir.
Il faut noter également que la prouesse
du cinéaste américain est d’avoir su
alterner intelligemment entre une position
démiurgique (lorsqu’il film les paysages
inhumains des origines du monde,
l’espace quasi-infini et indifférent) et une
retranscription humaine de l’expérience