Désolé j'ai ciné #12
Dernier round de l'année pour l'équipe de Désolé j'ai ciné. Et pour ce 12e numéro, on ne pouvait pas ne pas évoquer l'évènement de cette fin d'année : Star Wars. Alors on est revenu sur toute la saga mais également sur la carrière de JJ Abrams. Sinon on vous parle aussi de Terrence Malick, d'Hirokazu Kore-Eda, de Robert Eggers et même de Disney ! Un numéro encore bien riche qui se conclut par un petit mot de fin de ma part pour revenir sur cette année mais aussi sur la place de la femme dans le cinéma et dans la société. On vous remercie pour votre fidélité et on vous dit à l'année prochaine !
Dernier round de l'année pour l'équipe de Désolé j'ai ciné. Et pour ce 12e numéro, on ne pouvait pas ne pas évoquer l'évènement de cette fin d'année : Star Wars. Alors on est revenu sur toute la saga mais également sur la carrière de JJ Abrams. Sinon on vous parle aussi de Terrence Malick, d'Hirokazu Kore-Eda, de Robert Eggers et même de Disney !
Un numéro encore bien riche qui se conclut par un petit mot de fin de ma part pour revenir sur cette année mais aussi sur la place de la femme dans le cinéma et dans la société.
On vous remercie pour votre fidélité et on vous dit à l'année prochaine !
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10 CLOVERFIELD LANE
Changement total de ton et de format
pour “10 cloverfield Lane”. L’omniprésence
d’images extérieures laisse place à une
absence amenant le doute et le désarroi.
Face à une unicité d’informations, il y a
une remise en question totale de la source
et une volonté de s’émanciper de celleci,
ce qui nourrit d’ailleurs le film de Dan
Trachtenberg, jouant dans sa mise en
scène de l’étouffement de son décor pour
mieux écraser ses protagonistes face à
leurs doutes respectifs, charriant leur lot
d’interprétation.
On peut y lire ainsi la retranscription d’une
Amérique face à ses propres crises avec
Howard qui enferme avec lui la jeunesse
de son pays, qu’importe son sexe, Michelle
qui tente de s’épanouir et Emmett, jeune
homme plus insouciant qui n’hésite pas à se
montrer opposé au pouvoir en place à ses
risques et périls. La vague d’autodestruction
vient alors de l’intérieur, d’une génération
terrée dans la peur et son impossibilité
à s’ouvrir à autre chose, purement auto
centrée dans ses réflexions. On le ressent
quand, lors d’un simple jeu de société,
Howard ne sait pas décrire Michelle en
tant que femme, préférant user des termes
plus enfantins et marqués négativement
car voulant enfermer la féminité à un stade
plus rétrograde. Cette société ne peut
accepter la femme pour ce qu’elle est et
ne peut s’empêcher de la catégoriser dans
une forme de déterminisme étouffant, face
auquel notre héroïne se doit d’agir pour
faire face à la réalité de la situation.
“10 Cloverfield Lane” se constitue la
plus large partie du temps comme un
thriller passionnant, hitchcockien dans
ses rebondissements et sa manière de
gérer son arrière-plan idéologique tout
en permettant de s’interroger un peu
plus sur les trésors que peuvent receler le
“Cloverfield Cinematic Universe”…