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Désolé j'ai ciné #12

Dernier round de l'année pour l'équipe de Désolé j'ai ciné. Et pour ce 12e numéro, on ne pouvait pas ne pas évoquer l'évènement de cette fin d'année : Star Wars. Alors on est revenu sur toute la saga mais également sur la carrière de JJ Abrams. Sinon on vous parle aussi de Terrence Malick, d'Hirokazu Kore-Eda, de Robert Eggers et même de Disney ! Un numéro encore bien riche qui se conclut par un petit mot de fin de ma part pour revenir sur cette année mais aussi sur la place de la femme dans le cinéma et dans la société. On vous remercie pour votre fidélité et on vous dit à l'année prochaine !

Dernier round de l'année pour l'équipe de Désolé j'ai ciné. Et pour ce 12e numéro, on ne pouvait pas ne pas évoquer l'évènement de cette fin d'année : Star Wars. Alors on est revenu sur toute la saga mais également sur la carrière de JJ Abrams. Sinon on vous parle aussi de Terrence Malick, d'Hirokazu Kore-Eda, de Robert Eggers et même de Disney !

Un numéro encore bien riche qui se conclut par un petit mot de fin de ma part pour revenir sur cette année mais aussi sur la place de la femme dans le cinéma et dans la société.

On vous remercie pour votre fidélité et on vous dit à l'année prochaine !

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Un temps attaché à un projet de remake de Nosferatu,

il enchaîne avec « The Lighthouse », préférant tracer son

propre sillon. Le film est d’abord un projet d’adaptation

d’une nouvelle inachevée de Poe sur laquelle son frère

Max planche depuis quelques temps. À la fin, seul le titre

de la nouvelle est gardée, le scénario n’ayant aucune

ressemblance avec l’oeuvre littéraire. Eggers fait des

choix radicaux pour la réalisation de son second long

métrage. Il sera tourné en noir et blanc, et dans un ratio

image de 1.19:1, proche du carré. L’aspect granuleux du

résultat donne un effet troublant, presque anachronique.

Le film mêle habilement des références aux légendes

homériques, à l’expressionnisme allemand et une imagerie

vaguement lovecraftienne. Même si « The Lighthouse » n’est

pas au niveau de « The Witch », il reste une petite pépite

d’inventivité.

En deux films, Eggers esquisse déjà une œuvre cohérente

dont les occurrences se précisent petit à petit. Son goût

pour le passé pousse le réalisateur a utiliser des instruments

d’époques pour « The Witch » et travaille le texte pour qu’il

soit le plus proche de l’anglais utilisée par les colons. Le

même soin sera apporté aux dialogues de « The Lighthouse

» en étudiant les œuvres de Sarah Orne Jewett, autrice du

19ème siècle, elle aussi native de Nouvelle-Angleterre. La

nature semble être le théâtre de forces sacrées et secrètes,

que l’Homme viendra troubler. La famille fondant une

colonie au milieu de nulle part dans « The Witch », les

deux marins restant trop longtemps sur l’île dans « The

Lighthouse ». Sous le regard insistant des humains, la nature

révèle son caractère malfaisant, où les animaux sont les

agents de ce mal rampant dans ces contrées qui devraient

rester sauvage.

À n’en pas douter Robert Eggers est un cinéaste à suivre.

Son prochain film, « The Northman » se déroulera en Islande

au 10ème siècle, et sera une histoire de vengeance. Il serait

difficile de cacher notre impatience. On a hâte !

Mehdi Tessier

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