Mécanique du solide et Mécanique analytique - CPT
Mécanique du solide et Mécanique analytique - CPT
Mécanique du solide et Mécanique analytique - CPT
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
76 CHAPITRE 4. MÉCANIQUE DU SOLIDE<br />
Démonstration. Nous avons L = T −V où T est donnée par (4.5.6) <strong>et</strong> V par (4.5.7).<br />
Le cas particulier I1 = I2, cf. (4.5.3), con<strong>du</strong>it alors au lagrangien L recherché.<br />
4.5.3 Mouvements de la toupie de Lagrange<br />
Nous sommes maintenant en mesure de présenter une étude qualitative des<br />
mouvements de la toupie de Lagrange en tirant profit de l’existence de trois intégrales<br />
premières des équations <strong>du</strong> mouvement.<br />
Proposition 4.5.6. Les équations de Lagrange associées au lagrangien (4.5.8) pos-<br />
sèdent trois intégrales premières, à savoir<br />
ℓ3 = ˙ φ(I1 sin 2 θ + I3 cos 2 θ) + I3 ˙ ψ cos θ = const. (4.5.9)<br />
L3 = I3( ˙ φ cos θ + ˙ ψ) = const. (4.5.10)<br />
H = I1<br />
2 ( ˙ φ 2 sin 2 θ + ˙ θ 2 ) + I3<br />
2 ( ˙ φ cos θ + ˙ ψ) 2 + MgR cos θ = const. (4.5.11)<br />
Démonstration. Les variables φ <strong>et</strong> ψ sont clairement des variables cycliques (1.3.17)<br />
car le lagrangien L n’en dépend pas. Les quantités ℓ3 = ∂L/∂ ˙ φ <strong>et</strong> L3 = ∂L/∂ ˙ ψ sont<br />
donc des constantes <strong>du</strong> mouvement. Remarquons que ℓ3 = 〈ℓ, e3〉 est, en fait, la<br />
troisième composante <strong>du</strong> moment angulaire ℓ ; quant à L3 = I3Ω3, c’est la troisième<br />
composante <strong>du</strong> moment angulaire L exprimé dans la base mobile. Enfin H = T + V<br />
n’est autre que l’hamiltonien, constante <strong>du</strong> mouvement car, cf. (2.1.6), on a dH/dt =<br />
−∂L/∂t = 0.<br />
Nous obtenons immédiatement les équations différentielles suivantes pour ψ(t)<br />
<strong>et</strong> φ(t), résolubles par quadratures 11 une fois connue la fonction θ(t), à savoir<br />
ainsi que, grâce à (4.5.9),<br />
˙ψ = L3<br />
− ˙ φ cos θ (4.5.12)<br />
I3<br />
˙φ = ℓ3 − L3 cos θ<br />
I1 sin2 . (4.5.13)<br />
θ<br />
11. On dit qu’un système d’équations différentielles est résoluble par quadratures si l’intégration<br />
de ce système se ramène à un simple calcul de primitives.