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Étude des propriétés hydriques et des mécanismes d ... - sacre

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Chapitre 3 : Etude <strong>des</strong> <strong>propriétés</strong> <strong>hydriques</strong><br />

Sébastopol <strong>et</strong> correspondent à l’état totalement saturé où tous les pores sont remplis d’eau. Mais entre<br />

l’état sec <strong>et</strong> l’état saturé, les pierres peuvent être à différents états <strong>hydriques</strong> plus ou moins importants<br />

suivant leur caractère hygroscopique.<br />

Le moyen le plus facilement mis en œuvre pour caractériser l’aptitude d’un matériau poreux à<br />

capter <strong>et</strong> à fixer l’eau est la réalisation d’isotherme d’adsorption/désorption d’eau appelée courbe de<br />

rétention d’eau. Pour ce faire, plusieurs techniques complémentaires sont utilisées afin d’observer les<br />

différents états de saturation <strong>des</strong> matériaux, de l’état sec à l’état totalement saturé. Ces techniques<br />

proviennent de la mécanique <strong>des</strong> sols non-saturés (Delage, Techniques de l’ingénieur ; Al-Mukhtar,<br />

1996 ; Vanapalli, 2000) appliquée ici aux roches pour lesquelles le squel<strong>et</strong>te solide est rigide <strong>et</strong><br />

cohésif. Lorsqu’elle se trouve à l’état partiellement saturé, la pierre est un milieu polyphasique formé<br />

d’un squel<strong>et</strong>te solide, d’air <strong>et</strong> d’eau. Du fait <strong>des</strong> interactions (force de Van der Waals) entre les trois<br />

phases, l’eau <strong>et</strong> l’air, séparés par <strong>des</strong> ménisques, sont à <strong>des</strong> pressions différentes. C’est ainsi que l’on<br />

introduit le terme de succion ψ qui est reliée à une énergie potentielle matricielle développée par la<br />

matrice poreuse du matériau. La succion est aussi appelée pression capillaire ou pression interstitielle<br />

négative car l’eau est en dépression par rapport à la pression atmosphérique de l’air. La capture de<br />

l'eau par les différents pores constituant les milieux poreux <strong>des</strong> pierres est gouvernée par les forces<br />

d’adsorption <strong>et</strong> de capillarité. En eff<strong>et</strong>, l’eau étant un fluide mouillant, il faut fournir un travail pour<br />

l’extraire du milieu poreux, <strong>et</strong> donc appliquer à l’eau une dépression, une succion. Lors de la<br />

physisorption, il se forme un film d’eau pouvant être constitué de plusieurs couches moléculaires.<br />

Quand la succion du milieu diminue, les couches d’eau qui tapissent les parois <strong>des</strong> pores les plus<br />

étroits peuvent former <strong>des</strong> ménisques par condensation capillaire <strong>et</strong> le pore est ainsi rempli d’eau<br />

liquide. Plus la succion diminue, plus les pores de gran<strong>des</strong> tailles, qui génèrent <strong>des</strong> pressions<br />

capillaires plus faibles d’après la loi de Laplace [Eq.1], peuvent alors r<strong>et</strong>enir l’eau plus facilement ;<br />

ceci jusqu’à ce que la succion du milieu soit nulle afin que la pierre puisse être saturée totalement.<br />

1.1. Description <strong>des</strong> techniques d’imposition de la succion<br />

La relation succion / teneur en eau est intimement liée à la structure poreuse, <strong>et</strong> pour une pierre<br />

donnée, elle constitue une caractéristique intrinsèque importante. C’est pourquoi l’établissement de la<br />

courbe de rétention d’eau est un élément essentiel en mécanique <strong>des</strong> sols <strong>et</strong> plusieurs métho<strong>des</strong><br />

d’imposition de la succion ont ainsi été développées (Fredlund, 1993 ; Delage, 1998 ; Fleureau, 2000 ;<br />

Cuisinier, 2002). Néanmoins, la simple application de la loi de Laplace montre que si l’on veut<br />

explorer une gamme raisonnable de taux de saturation, les succions doivent varier dans une gamme<br />

très importante, typiquement de 0 à quelques centaines de MPa. Et pour couvrir l’ensemble de c<strong>et</strong>te<br />

gamme de succions (figure III.1), plusieurs dispositifs expérimentaux complémentaires doivent être<br />

mis en œuvre :<br />

86<br />

Kévin Beck (2006)

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