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Étude des propriétés hydriques et des mécanismes d ... - sacre

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Chapitre 1 : les formes d’altérations rencontrées<br />

1.1. Les altérations physiques<br />

12<br />

1.1.1. Les dissolutions <strong>et</strong> ravinements<br />

Les ravinements se produisent sur <strong>des</strong> éléments exposés à <strong>des</strong> ruissellements accidentels (sous <strong>des</strong><br />

gargouilles, <strong>des</strong> chéneaux défectueux, …) <strong>et</strong> ils sont dus à une simple érosion mécanique provoquée<br />

par l’écoulement de l’eau. Les formes en relief sont rongées (Figure I.1) <strong>et</strong> les sculptures réduites à<br />

l’état de ruines. Les dissolutions affectent tous les minéraux <strong>des</strong> pierres exposées à <strong>des</strong> lessivages<br />

importants <strong>et</strong> plus particulièrement la calcite, <strong>et</strong> se traduisent par une usure superficielle de la pierre.<br />

Une accumulation de débris de roche peut souvent s’observer à la base <strong>des</strong> murs (Figure I.2). Camuffo<br />

(1995) estime que la dissolution est d’autant plus importante que le flux d’eau ruisselant est important<br />

<strong>et</strong> à régime turbulent. Ce lessivage empêche l’accumulation de poussières atmosphériques <strong>et</strong> emporte<br />

les éventuels produits d’altération. Les dissolutions sont d’autant plus intenses <strong>et</strong> rapi<strong>des</strong> que les eaux<br />

de pluie sont aci<strong>des</strong> (Morse, 2002 ; Bravo, 2006) ; c’est pourquoi elles sont amplifiées par la pollution<br />

atmosphérique (Johnson, 1996).<br />

(a)<br />

Figure I.1 (ci-<strong>des</strong>sus) : érosion <strong>des</strong> reliefs sculptés en tuffeau<br />

I.1.a : partie d’un mur du château de Chambord ;<br />

I.1.b : encadrement de porte de l’hôtel d’Effiat à Montrichard.<br />

Figure I.2 (ci-contre) : mur en tuffeau rongé par les dissolutions<br />

(Donjon de Montrichard)<br />

1.1.2. Le gel<br />

(b)<br />

Quand la température de la pierre devient suffisamment basse, l’eau contenue dans les pores peut<br />

geler. L’action du gel provoque <strong>des</strong> dégradations sur les pierres quand leur teneur en eau atteint une<br />

valeur critique, propre à chaque pierre, pour laquelle il n’y a plus assez d’espace vide dans le milieu<br />

poreux pour perm<strong>et</strong>tre la cristallisation de la glace sans exercer de pression <strong>des</strong>tructive (Chen, 2004).<br />

En eff<strong>et</strong>, le comportement du gel résulte du couplage entre l’expansion volumique de 9% lors de la<br />

transition eau-glace (Prick, 1995) ; les eff<strong>et</strong>s d’interphase qui gouvernent le processus de cristallisation<br />

Kévin Beck (2006)

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