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Étude des propriétés hydriques et des mécanismes d ... - sacre

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Chapitre 5 : Essai de vieillissement <strong>des</strong> pierres par cyclage imbibition-séchage<br />

venant de l’extérieur (pluies, remontées capillaires, …), l’eau pénétrerait 2 à 3 fois plus en profondeur<br />

dans la pierre de Sébastopol étant données ses fortes <strong>propriétés</strong> d’imbibition. Ensuite, les cinétiques<br />

d’évaporation étant quasiment les mêmes, l’eau s’évacuera à la même vitesse. Néanmoins, le tuffeau<br />

blanc, ayant une capacité de rétention d’eau <strong>et</strong> un pouvoir capillaire plus fort que la pierre de<br />

Sébastopol, absorberait une partie de l’eau que celle-ci aura absorbée par l’extérieur. Suite au<br />

vieillissement <strong>et</strong> à la création d’une patine sur le tuffeau, l’absorption de l’eau par le tuffeau peut se<br />

limiter fortement, alors que celle de la pierre de Sébastopol sera toujours aussi importante, <strong>et</strong> celle-ci<br />

pourra continuer à transm<strong>et</strong>tre une partie de l’eau qu’elle aura absorbé au tuffeau blanc qui peinera de<br />

plus en plus à l’évacuer. Les mouvements d’eau seront donc plus importants dans le tuffeau, ce qui<br />

amplifierait les phénomènes de dissolution-recristallisation ou les actions <strong>des</strong> polluants amenés de<br />

l’extérieur. Ainsi, la juxtaposition de ces deux pierres incompatibles aurait pour conséquence<br />

l’accélération de l’altération du tuffeau blanc car celle-ci absorberait plus d’eau que si elle avait été<br />

seule ou juxtaposée à une autre pierre ayant les mêmes <strong>propriétés</strong> <strong>hydriques</strong>. A partir de c<strong>et</strong>te<br />

observation, on peut essayer de m<strong>et</strong>tre en exergue quelques règles de bonne utilisation <strong>des</strong> pierres lors<br />

<strong>des</strong> travaux de restauration comme le fait que la similarité <strong>des</strong> <strong>propriétés</strong> <strong>hydriques</strong> (rétention,<br />

transport de l’eau sous forme liquide <strong>et</strong> gazeuse) doit être le facteur capital pour les problèmes de<br />

compatibilité. Dessandier (2003) a, par exemple, proposé un indice de compatibilité entre pierres qui<br />

tient compte principalement de la résistance mécanique, du coefficient d’absorption d’eau (coefficient<br />

d’Hirschwald – saturation à 48h) <strong>et</strong> du coefficient massique d’imbibition, en plus du simple aspect<br />

visuel. Néanmoins, il faut aussi remarquer que c<strong>et</strong>te vision du schéma d’incompatibilité entre deux<br />

pierres n’est pas pleinement réaliste étant donné la mise en œuvre <strong>des</strong> pierres sur un bâtiment car il est<br />

nécessaire de prendre aussi en compte le rôle du mortier qui sert à relier les pierres entre elles.<br />

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Kévin Beck (2006)

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