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Étude des propriétés hydriques et des mécanismes d ... - sacre

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Chapitre 3 : Etude <strong>des</strong> <strong>propriétés</strong> <strong>hydriques</strong><br />

<strong>et</strong> qui s’exprime en m/s car elle représente la vitesse de filtration du fluide. Ainsi la perméabilité est<br />

une caractéristique propre du matériau, alors que la conductivité hydraulique est caractéristique <strong>des</strong><br />

conditions d’écoulement dans un matériau donné pour un fluide donné.<br />

Pour l’eau, K (m/s) ≈ 10 -7 k (m 2 ).<br />

L’unité du Système International (m 2 ) étant mal adaptée pour exprimer les perméabilités <strong>des</strong> roches<br />

sédimentaires, l’unité courante est le Darcy (D). Le Darcy correspond à la perméabilité d’un milieu<br />

qui laisse s’écouler, pour un fluide de viscosité de 1 centipoise, un débit de 1 cm 3 /s, à travers une<br />

section de 1 cm 2 sous la gradient de pression de 1 atmosphère (760 mm Hg – 101325 Pa) par<br />

centimètre. 1 Darcy équivaut donc à 0,97.10 -12 m 2 .<br />

C<strong>et</strong>te loi a été établie pour un écoulement en régime monophasique, où il n’y a aucune interaction<br />

physico-chimique entre le fluide <strong>et</strong> le solide (adsorption du fluide, dissolution du solide). Pour les<br />

pierres calcaires, il est supposé que la proportion de calcite ou d’autres minéraux pouvant se dissoudre<br />

est négligeable, <strong>et</strong> ainsi il n’y a pas de modification du réseau poreux durant l’écoulement. De plus, la<br />

loi de Darcy décrit un écoulement parfaitement laminaire, c’est-à-dire que les particules flui<strong>des</strong><br />

progressant dans une même direction ont une vitesse constante suivant <strong>des</strong> lignes de courant<br />

continues. Il faut donc que la vitesse du fluide à travers le réseau poreux ne soit pas trop élevée, <strong>et</strong><br />

donc suivant la perméabilité du milieu, éviter les gradients de pression trop importants. Dans ses<br />

travaux, Bousquié (1979) cite Monicart (1975) qui a formulé, suivant l’ordre de grandeur attendue de<br />

la perméabilité, les gradients de pression à appliquer afin de ne pas avoir un écoulement qui aurait un<br />

débit trop important (Tab. III.6) dans le cas du gaz <strong>et</strong> du liquide.<br />

k (mD) 0,1 1 10 100 1000<br />

liquide ∆P/L (10 5 Pa/cm) - 50 5 0,5 0,05<br />

gaz ∆P/L (10 5 Pa/cm) 10 3 1 0,5 -<br />

Tableau III.6 : gradient de pression à ne pas dépasser suivant la perméabilité (Monicart, 1975)<br />

De plus, la nature de l’écoulement d’un fluide est déterminée par le nombre de Reynolds Re, qui<br />

quantifie le rapport entre l’énergie cinétique du fluide en mouvement <strong>et</strong> son énergie visqueuse. Le<br />

passage d’un régime laminaire à un régime turbulent est caractérisé par un nombre de Reynolds de<br />

l’ordre de 2000 pour <strong>des</strong> conduits cylindriques à parois lisses. Dans le cas d’un milieu poreux d’une<br />

roche, constitué par <strong>des</strong> conduits rugueux <strong>et</strong> tortueux dont la géométrie peut être définie comme une<br />

suite d’étranglements <strong>et</strong> d’évasements, les conditions pour maintenir un régime laminaire doivent être<br />

plus sévères. L’écoulement sera considéré comme laminaire si l’énergie cinétique du fluide est<br />

négligeable par rapport à son énergie visqueuse, c’est à dire pour une valeur de Re très inférieure à 1<br />

(Guégen & Palciauskas, 1992).<br />

Kévin Beck (2006) 107

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