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Étude des propriétés hydriques et des mécanismes d ... - sacre

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Chapitre 6 : Comportement hydrique <strong>et</strong> mécanique <strong>des</strong> joints de mortier<br />

6. Caractérisation microscopique du mortier durci<br />

Les observations microscopiques par MEB <strong>et</strong> les distributions porales obtenues par porosimétrie au<br />

mercure pour différents échantillons de mortier sont présentées aux figures VI.14 à VI.16 <strong>et</strong> sont<br />

comparées à celle du tuffeau (figure VI.13). Le tableau VI.7 résume les données texturales obtenues<br />

par porosimétrie au mercure. On peut remarquer que les mesures de la densité du squel<strong>et</strong>te solide par<br />

pycnométrie Hélium sont sensiblement les mêmes que celles données par porosimétrie au mercure.<br />

Les porosités accessibles au mercure <strong>des</strong> mortiers correspondent donc à peu près aux valeurs de leur<br />

porosité totale. Ainsi, la porosité totale <strong>des</strong> différents mortiers est du même ordre de grandeur <strong>et</strong><br />

comparable à celle du tuffeau. La densité apparente <strong>des</strong> mortiers est en eff<strong>et</strong> proche de la valeur<br />

imposée lors de la conception quoique toujours un peu plus élevée en raison de la prise de masse due à<br />

la carbonatation. Par contre, la microstructure varie fortement selon la teneur en chaux. Le mortier à 5<br />

% de chaux est celui dont la microstructure ressemble le plus à la pierre avec une distribution porale<br />

étendue, un volume mesoporeux bien développé <strong>et</strong> <strong>des</strong> pores capillaires de grande taille. Mais plus la<br />

teneur en chaux augmente, plus la distribution en taille de pores se décale vers <strong>des</strong> pores plus p<strong>et</strong>its <strong>et</strong><br />

répartis uniformément. L’évolution avec la proportion de chaux vers une texture microporeuse à<br />

tendance unimodale s’observe facilement avec la très forte diminution du diamètre seuil de pore Ds qui<br />

passe de 1 µm pour le mortier à 5 % de chaux à 0,05 µm pour le mortier à 50 % de chaux, <strong>et</strong> celle du<br />

coefficient de dispersion Cd qui passe de 11 pour le mortier à 5 % de chaux à 2 pour le mortier à 50 %.<br />

Ceci s’observe bien sur les courbes d’intrusion de mercure où la distribution porale se restreint de plus<br />

en plus à un simple domaine mesoporeux de type II quand la teneur en chaux augmente. Les images<br />

de microscopie confirment c<strong>et</strong>te observation où l’on constate qu’à partir d’une proportion de chaux de<br />

l’ordre de 20 %, ce sont principalement les grains de chaux qui impose la morphologie du mortier. La<br />

tendance microporeuse est amenée par la taille moyenne <strong>des</strong> grains de chaux qui est plus p<strong>et</strong>ite que<br />

celle de la poudre de tuffeau. Ces modifications de la microstructure, <strong>et</strong> la réduction du diamètre seuil<br />

de pore avec la teneur en chaux expliquent donc les différences de <strong>propriétés</strong> capillaires entre les<br />

mortiers.<br />

(a) : image MEB (électrons secondaires × 1000) (b) :distribution porale par porosimétrie mercure<br />

Figure VI.13 : morphologie du tuffeau (pierre)<br />

182<br />

50 µm<br />

Intrusion cumulative (mL/g)<br />

0,4<br />

0,3<br />

0,2<br />

0,1<br />

Kévin Beck (2006)<br />

Tuffeau (pierre)<br />

cumulative volume<br />

incremental volume<br />

0<br />

0<br />

0,001 0,01 0,1 1 Ds 10 100 1000<br />

Diamètre d'accès de pore (µm)<br />

0,06<br />

0,04<br />

0,02<br />

Intrusion incrémentale (mL/g)

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