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Étude des propriétés hydriques et des mécanismes d ... - sacre

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Chapitre 2 : Caractérisation morphologique <strong>des</strong> matériaux<br />

en utilisant un sorptomètre à volumétrie discontinue, Carlo Erba Sortomatic 1900. Les isothermes<br />

d’adsorption-désorption du tuffeau blanc <strong>et</strong> de la pierre de Sébastopol sont présentées à la figure II.17,<br />

<strong>et</strong> elles représentent le volume de gaz adsorbé en fonction de la pression d’adsorption d’équilibre. La<br />

différence entre les courbes d’adsorption de ces deux pierres est très importante. La surface spécifique<br />

calculée par la méthode BET est de 23 m 2 /g pour le tuffeau blanc alors qu’elle n’est que de 1 m 2 /g<br />

pour la pierre de Sébastopol. Et il y a plus d’un facteur 10 pour le volume adsorbé maximal entre le<br />

tuffeau blanc <strong>et</strong> la pierre de Sébastopol. C<strong>et</strong>te forte différence de surface spécifique entre les deux<br />

pierres est très cohérente avec ce qui a pu être observé sur la différence de taille <strong>des</strong> grains constitutifs.<br />

De plus, la boucle d’hystérésis est bien marquée dans le cas du tuffeau témoignant de la présence de<br />

pores nanométriques où a lieu un phénomène de condensation capillaire. En eff<strong>et</strong>, d’après l’analyse<br />

porosimétrique, il n’y a pas d’infraporosité ni de microporosité dans la pierre de Sébastopol. Le faible<br />

volume adsorbé ne correspond qu’à la simple fixation de l’azote sur les parois <strong>des</strong> pores. La méthode<br />

BET, compte-tenu du faible encombrement de la molécule investigatrice (molécule d’azote : 1,62 nm 2 )<br />

tient compte <strong>des</strong> pores <strong>et</strong> <strong>des</strong> microstructures de dimension nanométrique qui engendrent une grande<br />

surface pour un faible volume. C’est pourquoi le tuffeau possède une surface spécifique si élevée car il<br />

contient une importante infraporosité générée par les pores interfoliaires <strong>des</strong> minéraux argileux<br />

(glauconite, micas, smectites) <strong>et</strong> la micro-rugosité de surface de certaines phases minérales comme la<br />

calcite micritique <strong>et</strong> les sphérules d’opale CT. La forte valeur de la surface spécifique du tuffeau blanc<br />

est une donnée importante vis-à-vis de son altérabilité car elle montre l’importance de la surface<br />

offerte au contact de l’eau <strong>et</strong> qui peut être le lieu d’échange privilégié dans le cas d’une dégradation<br />

chimique.<br />

Volume adsorbé (cc/g)<br />

80<br />

60<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

SBET = 23,4 m 2 /g<br />

Tuffeau blanc<br />

0<br />

0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1<br />

Pression relative P/P0<br />

(a) : tuffeau blanc<br />

(b) : pierre de Sébastopol<br />

Figure II.17 : isothermes d’adsorption-désorption d’azote<br />

Volume adsorbé (cc/g)<br />

Kévin Beck (2006)<br />

6<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

SBET = 1,1 m 2 /g<br />

Pierre de Sébastopol<br />

0<br />

0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1<br />

Pression relative P/P0

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