Étude des propriétés hydriques et des mécanismes d ... - sacre
Étude des propriétés hydriques et des mécanismes d ... - sacre
Étude des propriétés hydriques et des mécanismes d ... - sacre
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Chapitre 3 : Etude <strong>des</strong> <strong>propriétés</strong> <strong>hydriques</strong><br />
porosité est donnée par la combinaison <strong>des</strong> lois de Darcy <strong>et</strong> de Poiseuille. C’est le modèle du faisceau<br />
de n tubes capillaires cylindriques, déjà utilisé pour l’exploitation <strong>des</strong> courbes porosimétriques.<br />
La loi de Poiseuille donne le débit d’un fluide à travers un tube capillaire de rayon r <strong>et</strong> de longueur L :<br />
L P<br />
8 r q = π<br />
avec ∆P, la différence de pression entre les deux extrémités du tube.<br />
η<br />
112<br />
4 ∆<br />
Et pour une éprouv<strong>et</strong>te contenant n capillaires parallèles par unité de surface, le débit sera égal à :<br />
4<br />
L P kS<br />
L P<br />
8 r<br />
Q = nq = n π ∆ = ∆ par comparaison avec la loi de Darcy,<br />
η η<br />
<strong>et</strong> comme :<br />
N r n S = π<br />
avec Nt, la porosité totale de l’éprouv<strong>et</strong>te, il vient directement que :<br />
2<br />
t<br />
2<br />
N r t k = [Eq. 22]<br />
8<br />
Mais il est évident que les particules de flui<strong>des</strong> ne se déplacent pas en ligne droite, mais qu’elles<br />
suivent un chemin effectif Le réellement suivi par le fluide plus long que le chemin apparent L sur<br />
lequel est appliqué la différence de charge. Ainsi, on introduit la notion de tortuosité τ du milieu<br />
(Guéguen & Palciauskas, 1992 ; Remy, 1993) qui est défini par :<br />
2<br />
⎛ Le<br />
⎞<br />
τ = ⎜ ⎟ <strong>et</strong> ainsi l’équation [Eq.22] devient alors :<br />
N r t k = 1<br />
⎝ L ⎠<br />
8 τ<br />
La tortuosité peut être estimée par exemple à l’aide de mesure de résistivité électrique en comparant la<br />
résistance d’une éprouv<strong>et</strong>te saturée d’une solution électrolytique <strong>et</strong> la résistance du même volume<br />
rempli par la solution. Bousquié (1979) a mesuré par c<strong>et</strong>te méthode les tortuosités de différents types<br />
de pierres calcaires dont les valeurs peuvent aller de 2 à 20. Malheureusement, aucune mesure de<br />
tortuosité n’a pu être réalisée ici. Néanmoins, l’équation [Eq.22] est intéressante car elle m<strong>et</strong> en<br />
évidence la notion de diamètre hydraulique équivalent Dh qui est une dimension caractéristique du<br />
milieu poreux <strong>et</strong> qui contrôle les <strong>propriétés</strong> hydrauliques de la roche (Remy, 1993). Celui-ci peut ainsi<br />
être obtenu par :<br />
h N k 8 D = 2<br />
[Eq. 23]<br />
t<br />
En utilisant les valeurs moyennes <strong>des</strong> perméabilités mesurées <strong>et</strong> les porosités totales <strong>des</strong> pierres<br />
étudiées, les diamètres hydrauliques équivalents Dh du Tuffeau blanc <strong>et</strong> de la pierre de Sébastopol sont<br />
présentés dans le tableau III.9. Les diamètres hydrauliques équivalents déduits <strong>des</strong> essais de<br />
perméabilité ont un certain sens physique car ils sont du même ordre de grandeur que les diamètres<br />
seuil établis par porosimétrie au mercure <strong>et</strong> on r<strong>et</strong>rouve le facteur 4 qui différencie les deux pierres.<br />
Kévin Beck (2006)<br />
2