Étude des propriétés hydriques et des mécanismes d ... - sacre
Étude des propriétés hydriques et des mécanismes d ... - sacre
Étude des propriétés hydriques et des mécanismes d ... - sacre
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Chapitre 3 : Etude <strong>des</strong> <strong>propriétés</strong> <strong>hydriques</strong><br />
A t<br />
S m ∆ =<br />
[Eq.4]<br />
qui définit les coefficients d’imbibition massique <strong>et</strong> visuel (A <strong>et</strong> B). Ces derniers peuvent être reliés à<br />
la porosité capillaire, si la montée de l’eau est bien régulière, par la relation :<br />
A = ρeau B Nc [Eq.5]<br />
Le test est réalisé sur <strong>des</strong> échantillons cylindriques de taille suffisante pour être pleinement<br />
représentatif <strong>des</strong> matériaux (diamètre : 40 mm / hauteur : 80 mm). Les échantillons sont placés dans<br />
une cuve hermétique au fond de laquelle le niveau d’eau distillée est maintenu constant. A intervalles<br />
de temps croissants, les échantillons sont pesés <strong>et</strong> la hauteur du front capillaire est mesuré au pied à<br />
coulisse jusqu’à saturation.<br />
2.1.1.a. Cinétique d’imbibition <strong>et</strong> anisotropie<br />
Les courbes d’imbibition (prise de masse <strong>et</strong> hauteur du front capillaire selon la racine carrée du<br />
temps) du tuffeau blanc <strong>et</strong> de la pierre de Sébastopol sont présentées à la figure III.6. Pour les deux<br />
pierres, les courbes d’imbibition sont bien linéaires, ce qui témoigne de l’homogénéité de leurs<br />
réseaux poreux (Jeann<strong>et</strong>te, 1992). Les pentes de ces courbes définissent les coefficients d’imbibition<br />
dont les mesures sont indiquées au tableau III.1. En fin d’imbibition, on remarque un décalage entre la<br />
saturation visuelle où le front capillaire arrive en haut de l’éprouv<strong>et</strong>te <strong>et</strong> la saturation massique. Le<br />
tuffeau blanc <strong>et</strong> la pierre de Sébastopol possèdent <strong>des</strong> cinétiques d’imbibition capillaire relativement<br />
élevées comparées à d’autres pierres moins poreuses (Bousquié, 1979 ; Hammecker, 1993 ;<br />
Thomachot, 2002), mais les coefficients d’imbibition de la pierre de Sébastopol sont presque deux fois<br />
plus élevés que ceux du tuffeau. En eff<strong>et</strong>, le front capillaire atteint le somm<strong>et</strong> de l’échantillon de<br />
tuffeau en 1,5 heure environ alors qu’il ne m<strong>et</strong> que 15 minutes dans le cas de la pierre de Sébastopol.<br />
Ceci confirme l’influence de la taille <strong>des</strong> pores capillaires sur la cinétique d’imbibition comme<br />
l’indique l’équation de Washburn.<br />
Les <strong>propriétés</strong> d’imbibition découlent directement de la géométrie capillaire du réseau poreux, que<br />
ce soit la taille <strong>des</strong> pores mais aussi leur connectivité <strong>et</strong> leur tortuosité. Les pierres sédimentaires sont<br />
caractérisées par le positionnement de leur lit de carrière qui est lié à leur historique de sédimentation,<br />
la roche s’étant formée par empilement de couches successives de sédiments. Ce sont donc <strong>des</strong><br />
matériaux qui peuvent être fortement anisotropiques, <strong>et</strong> la connaissance du positionnement du lit de<br />
carrière est indispensable (Laurent J.M., 2003). Le test d’imbibition est donc utile pour déterminer la<br />
valeur de l’anisotropie texturale du réseau poreux. L’anisotropie est du même ordre de grandeur pour<br />
les deux pierres. En eff<strong>et</strong>, elle est de 15 % pour le tuffeau blanc <strong>et</strong> de 19 % pour la pierre de<br />
Sébastopol. La montée de l’eau étant plus rapide dans le sens de stratification que perpendiculairement<br />
au lit de la pierre.<br />
96<br />
Kévin Beck (2006)