Étude des propriétés hydriques et des mécanismes d ... - sacre
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Chapitre 1 : les formes d’altérations rencontrées<br />
De plus, la principale difficulté d’interprétation de la porosimétrie au mercure est l’eff<strong>et</strong> "bouteille<br />
d’encre" qui a principalement pour résultat de surestimer les p<strong>et</strong>its pores au détriment <strong>des</strong> plus grands<br />
(Renault, 1988 ; Fitzner, 1990). La figure I.42 explique ce phénomène : si pour arriver dans un pore de<br />
rayon R2, le mercure doit passer par un pore de rayon r inférieur à R2, la pression appliquée au<br />
mercure pour le remplissage du pore de rayon R2 sera Pr <strong>et</strong> non PR2 (Pr > PR2) <strong>et</strong> donc le volume du<br />
pore de rayon R2 sera attribué au pore de rayon r < R2. Le volume poreux envahi par le mercure à une<br />
pression donnée représente donc la fraction de l’espace poral, composée de pores de diamètres<br />
variables, uniquement accessibles par <strong>des</strong> étranglements de rayons donnés par la loi de Laplace.<br />
Une autre limitation de c<strong>et</strong>te technique est liée à la pression maximale d’injection. En eff<strong>et</strong>, c<strong>et</strong>te<br />
pression maximale définit, selon la loi de Laplace, le rayon minimal de pore que l’on peut observer.<br />
C<strong>et</strong>te pression peut s’avérer insuffisante dans le cas d’une roche renfermant une infraporosité. Et dans<br />
ce cas, la porosité totale du matériau, correspondant au volume maximal d’intrusion du mercure, sera<br />
sous-évaluée car une partie du volume poreux n’est alors pas accessible.<br />
Théoriquement, les pores de diamètre d’accès compris entre 350 µm <strong>et</strong> 6 nm peuvent être mis en<br />
évidence avec l’appareillage utilisé : un Porosizer 9320 de Micromeritics.<br />
Figure I.42 : schéma explicatif de l’eff<strong>et</strong> "bouteille d’encre" lors de l’injection du mercure<br />
d’après Bousquié (1979)<br />
Les courbes d’injection du mercure peuvent avoir diverses formes selon la structure porale de la<br />
roche. Elles peuvent comporter, par exemple, plusieurs points d’inflexion témoignant d’un réseau<br />
poreux multimodal où plusieurs familles d’accès aux pores coexistent. L’étalement du spectre<br />
porosimétrique est mesuré par un coefficient de dispersion Cd, calculé à partir d’un rapport de pression<br />
d’injection (Wardlaw, 1988 ; Dessandier, 1995) :<br />
P − P<br />
C = [Eq.6]<br />
80 20<br />
d P50<br />
Kévin Beck (2006) 37