Étude des propriétés hydriques et des mécanismes d ... - sacre
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Chapitre 6 : Comportement hydrique <strong>et</strong> mécanique <strong>des</strong> joints de mortier<br />
Du fait de la différence de densités <strong>des</strong> minéraux constitutifs <strong>et</strong> de la répartition en taille de grains,<br />
les densités sèches en vrac <strong>des</strong> poudres de tuffeau <strong>et</strong> de Sébastopol (tableau VI.1) sont assez<br />
différentes : 0,84 g/cm 3 pour la poudre de tuffeau <strong>et</strong> 1,02 g/cm 3 pour la poudre de Sébastopol. Il faut<br />
néanmoins remarquer qu’un simple léger tassement a une influence importante sur les valeurs de la<br />
densité apparente de la poudre car celle-ci peut alors varier de plus de 50 %.<br />
2.2.3. Réactivité à la chaux<br />
Afin d’évaluer le caractère pouzzolanique <strong>des</strong> poudres de pierre utilisées pour la confection du<br />
mortier, la réactivité pouzzolanique <strong>des</strong> échantillons dans une solution de chaux a été étudiée par<br />
l’essai chapelle (Salvador, 1995 ; Chinje-Melo, 2004). C<strong>et</strong> essai exprime le potentiel de réactivité<br />
chimique <strong>des</strong> matériaux vis-à-vis de la chaux. Le principe de c<strong>et</strong> essai est de faire réagir pendant 16<br />
heures à 100°C sous un réfrigérant ascendant, 1 gramme de poudre dans une solution de chaux à<br />
saturation (soit c0 = 1,65 g/L à 20°C). Après refroidissement <strong>et</strong> filtration, la concentration c de la<br />
solution restante est mesurée par titrage avec une solution de HCl à une concentration de 0,1 mol/L.<br />
La réactivité à la chaux s’écrit sous la forme du pourcentage de chaux ayant réagi avec 1 gramme<br />
d’échantillon suivant la formule suivante R = (c0 – c)/c0. Les résultats peuvent aussi être exprimés sous<br />
la forme de la masse de chaux ayant réagi avec 1 gramme d’échantillon. Sur plusieurs essais<br />
concordants, la réactivité à la chaux de la poudre de tuffeau est de 58 % (± 5 %), soit 0,20 g/g. C<strong>et</strong>te<br />
valeur est loin d’être négligeable (Chinje-Melo, 2004) <strong>et</strong> indique qu’une réaction pouzzolanique est<br />
possible entre la chaux <strong>et</strong> la poudre de tuffeau. C<strong>et</strong>te réaction peut être attribuée aux minéraux argileux<br />
mais aussi aux grains fins de silice que l’on peut trouver dans c<strong>et</strong>te pierre (Bénéz<strong>et</strong>, 1999). La<br />
réactivité à la chaux de la poudre de Sébastopol est totalement différente car elle est de seulement 8 %<br />
(± 5 %), soit 0,03 g/g. Sans être totalement nulle, c<strong>et</strong>te valeur de réactivité est très faible traduisant le<br />
caractère non pouzzolanique de la poudre de Sébastopol.<br />
La quasi-absence de réactivité de la poudre de Sébastopol avec la chaux ne perm<strong>et</strong>tant pas la<br />
conception d’un mortier adéquat pour <strong>des</strong> faibles teneurs en chaux, la suite de l’étude présentée ici ne<br />
concernera que le mortier à base de poudre de tuffeau.<br />
3. Etude de la pâte de mortier <strong>et</strong> préparation<br />
3.1. Consistance de la pâte de mortier<br />
La consistance de la pâte de mortier a été étudiée par la mesure <strong>des</strong> limites d’Atterberg pour <strong>des</strong><br />
pâtes de mortier contenant différentes concentrations massiques de chaux (i.e. 10 %, 30 %, 50 % <strong>et</strong> 80<br />
%). Les limites de plasticité (wP) <strong>et</strong> de liquidité (wL) définissent les teneurs en eau frontières <strong>des</strong> états<br />
Kévin Beck (2006) 171